Source : Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
La banlieue de Québec séduit et cet attrait se fait sentir jusque dans le réseau scolaire. En plus des quatre nouvelles écoles réclamées dans la couronne nord de Québec, voilà que la Rive-Sud demande à son tour la construction d’une école qui serait située à Saint-Nicolas.
« Dès 2013-2014, ce secteur sera problématique. Il va falloir trouver une solution », affirme Benoît Langlois, directeur général adjoint à la commission scolaire des Navigateurs.
D’ici cinq ans, Saint-Nicolas aura besoin de 16 locaux supplémentaires selon les estimations de la commission scolaire, à cause notamment du mini baby-boom dans ce secteur. Si on ajoute à ce portrait le développement domiciliaire prévu par la Ville de Lévis, ce chiffre grimpe à 23 locaux manquants. Le futur quartier Roc Pointe, qui devrait voir le jour près du ciné-parc de Saint-Nicolas, permettrait la construction de 1360 unités d’habitation.
La réduction du nombre d’élèves par classe, une des mesures du gouvernement Charest pour lutter contre le décrochage scolaire, vient aussi expliquer le manque d’espace, ajoute M. Langlois. Selon le plan d’action gouvernemental, le nombre d’élèves par classe passera de 29 à 26 en quatrième, cinquième et sixième années d’ici 2012-2013.
Déplacements d’élèves
Règle générale, le ministère de l’éducation n’autorise pas la construction de nouveaux bâtiments si des places sont disponibles dans d’autres écoles situées dans un rayon de 20 kilomètres.Sur la Rive-Sud de Québec, des locaux sont vacants dans les écoles de Charny et de Saint-Romuald mais ils seront rapidement remplis par des enfants habitant Saint-Hélène-de-Breakeyville ou Saint-Lambert-de-Lauzon, où on prévoit des débordements dès l’an prochain.
Avec la congestion autour des ponts, il est par ailleurs impensable de déplacer des élèves en autobus de Saint-Nicolas vers Saint-Romuald « dans un délai raisonnable », ajoute M. Langlois, alors que du côté ouest, les écoles de Saint-étienne et de Saint-Antoine sont déjà remplies à pleine capacité.
La seule option reste donc la construction d’une école pouvant accueillir jusqu’à 600 élèves, conclut la commission scolaire. Ce nouveau bâtiment, dont le coût est évalué entre 9 et 10 millions $, devra être prêt à accueillir des élèves à l’automne 2013, précise M. Langlois. L’emplacement de cette nouvelle école n’est pas connu pour l’instant.
Par ailleurs, la commission scolaire des Navigateurs attend toujours une réponse du ministère de l’éducation concernant l’agrandissement réclamé à l’école du Bac de Saint-Lambert-de-Lauzon. Le verdict est attendu en février.
Sur la Rive-Nord, la commission scolaire des Premières-Seigneuries réclame la construction de quatre nouvelles écoles, du jamais-vu depuis la création de la commission scolaire. Si le ministère de l’éducation accepte la requête, de nouveaux bâtiments pourraient être construits à Sainte-Brigitte-de-Laval, Lac-Beauport, Boischâtel et Charlesbourg.
Pénurie de classes
Le manque de locaux est encore plus critique sur l’île de Montréal, où on devra avoir recours à des unités préfabriquées pour loger des élèves dès cet automne, rapportait Le Devoir hier. Dans la métropole, la hausse du nombre d’élèves s’explique aussi par la décision du gouvernement Charest d’accueillir davantage d’immigrants.Au cabinet de la ministre de l’éducation, Line Beauchamp, on a indiqué hier qu’il devrait y avoir des annonces sous peu. « Ça démontre que la politique de natalité a bien fonctionné. Le ministère va prendre ses responsabilités », a affirmé son attaché de presse, Dave Leclerc.