Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
Bon citoyen corporatif, Kevlar est disposée à revoir son projet du Vieux-Lévis, cette fois dans ses couleurs et dans ses formes, mais pas question pour l’entreprise d’en réviser le gabarit. Ces indications, confirmées par Kevlar, ont été formulées par le conseiller du quartier, Pierre Brochu, lors d’un point de presse.
Ce point de presse a aussi été l’occasion pour le maire Jean Garon de faire pleuvoir les chiffres pour éteindre la grogne des citoyens du quartier patrimonial. Des chiffres faisant été des sommes consenties par son administration aux équipements communautaires du vieux quartier. Il ressortira de son propos que divers efforts ont aussi été tentés pour sauvegarder l’ïlot St-Gabriel, mais qu’ils ont notamment débouché sur des constats de non-rentabilité.
Pour Pierre Brochu, ce n’est plus la question d’aujourd’hui, « Le débat entourant la démolition des anciennes écoles a été un faux débat qui a empêché jusqu’à présent de discuter du véritable enjeu, soit l’intégration à la trame urbaine la plus harmonieuse possible du projet Kevlar, qui est un bon projet conforme à la réglementation de la Ville », a indiqué le conseiller municipal et vice-président du comité exécutif.
« Des améliorations sont possibles pour faire en sorte que le btiment s’intègre mieux au quartier. Kevlar est tout à fait prête à améliorer son projet sur le plan architectural, au niveau des couleurs et des formes », a sans ambages a ajouté M, Brochu.
Dans le propos du conseiller, il a été clair que ces « améliorations » ne concernent pas le gabarit de l’immeuble, principal irritant pour les opposants au projets, qui y voient une masse écrasante pour le patrimoine bti des alentours. Sinon un « monstre » qui massacrera le quartier, comme l’a suggéré la conseillère Lise Brochu-Asselin.
Mais pour M. Brochu, le développement a fait preuve d’ouverture quant aux préoccupations du milieu lévisien, ne serait-ce qu’il a réduit son projet de 220 logements à 190, qu’il s’est rendu à la problématique de stationnement dans le quartier avec un ajout de 25 cases.
« Nous avons fait un grand bout de chemin », a résumé depuis des bureaux québécois le président de Kevlar, René Bellerive, notant que son entrprise est disposée à discuter intégration architecturale avec la Ville.
De son propos, il s’est aussi dégagé que le Jazz Lévisien peut être construit tel que conçu, sans devoir gagner de l’espace à même la cour voisine de l’école Notre-Dame. « Nous ne sommes pas obligés d’aller chercher trois mètres. Notre terrain est suffisant pour permettre aux camions de pompiers de circuler » a affirmé M. Bellerive.
Jusqu’à présent, 1500 lévisiens ont signé une pétition s’opposant au projet.