Article de Sébastien Tanguay. Le Devoir.
Un vent de contestation se lève à Lévis pour préserver la maison centenaire qui a abrité Chocolats favoris jusqu’à l’automne 2022. Le sort de cette dernière repose désormais entre les mains du comité de démolition de la Ville. Deux groupes, cette semaine, l’ont imploré de protéger la demeure des pics des démolisseurs.
Les actuels propriétaires de l’entreprise, qui ont fait son acquisition en 2012, affirment avoir envisagé toutes les avenues pour rénover la demeure. Chacune aboutissait à un cul-de-sac, selon les analyses commandées par la compagnie. Chocolats favoris a donc demandé l’autorisation de démolir son édifice de l’avenue Bégin, situé en plein coeur historique de Lévis, pour en ériger un nouveau sur le même lot.
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Je ne sais pas si leur initiative aura l’effet escompté ou l’effet contraire. À trop vouloir protéger le patrimoine et forcer une entreprise privée à investir un montant important pour essayer de remettre sur pied une maison qui est en très mauvais état, il pourraient décider de ne plus revenir dans le vieux Lévis. Ce serait alors dommageable pour le secteur qui en a bien besoin.
Aussi, je comprend que le patrimoine est important mais il faut bien comprendre que Lévis n’est pas Québec ni Montréal. Malgré qu’il s’agit de la ville ou on retrouve le plus de bâtiments patrimoniaux après ces deux villes, les gens ne se déplacent pas à Lévis pour ces raisons.
Je suis d’avis qu’un bâtiment qui respecte la trame de ce secteur est mieux que rien du tout et qu’on aurait intérêt à accepter un projet comme celui proposé afin d’augmenter la trame commerciale et l’achalandage de ce secteur. J’ai vu d’anciens bâtiments se faire démolir dans ce secteur et remplacés par des constructions qui ne passent pas l’épreuve du temps. Je trouve que cela est de loin plus dommageable.
Faisons donc en sorte que si on en vient à démolir un bâtiment patrimonial, qu’on accepte à tout le moins que le bâtiment de remplacement soit bien intégré dans son milieu.
À trop vouloir défendre ce qui ne peut être récupéré, on envoie le mauvais signal envers les investisseurs intéressés à faire revivre des endroits délaissés au fil du temps.
L’actuel propriétaire est au moins propriétaire depuis 2012. Pourquoi avoir autant attendu ? Actuellement, ils affirment avoir envisagé toutes les avenues pour rénover la demeure, mais qu’ont-ils fait entre 2012 et 2022 ?