Les habitants de la zone concercé par le projet de port méthanier ont finalement obtenu les informations colligées par le le comité aviseur de la municipalité de Beaumont. Il ressort entre autres que le trafic maritime sur le Saint-Laurent sera interrompu durant l’heure nécessaire pour manoeuvrer le méthanier lors de son accostage et que le trafic sera également interrompu pendant 16 heures durant le déchargement du gaz naturel liquéfié (GNL). Le projet comprendra aussi la construction d’un gazoduc de 50 km pour relier Beaumont à Saint-Nicolas.
Présentant un scénario de relâchement de la plus grande quantité de GNL sur la plus grande surface de dispersion possible, la firme Stabilis a précisé qu’elle n’avait pas tenté de déterminer s’il était possible qu’un accident se produise mais qu’elle avait analysé ce qui se produirait si un accident arrivait. Quatre scénarios ont été retenus par le comité aviseur soit la rupture complète du gazoduc, une fuite dans les conduites du bras de déchargement, un déversement complet d’un réservoir de stockage et la rupture dans un réservoir du méthanier d’un mètre et de cinq mètres de diamètre. Selon les scénarios examinés, les zones d’impact avec dispersion d’un nuage enflammé ou non demeurent en deça du kilomètre. Seul le scénario de la rupture d’un réservoir du méthanier dépasse ce kilomètre. Avec un trou d’un mètre, le rayon d’impact atteindrait 3,4 km tandis qu’un trou de 5 mètres entraînerait un rayon de 4,1 km.
L’analyse de l’économiste Jean-Marc Bergevin démontre que l’impact économique le plus fort qui risque de toucher Beaumont serait celui d’une possible fusion avec Lévis. M. Bergevin a estimé que le taux de taxes des Beaumontois passeraient de 1.39$ du 100$ d’évaluation à 0.37$ si l’impact fiscal de Rabaska s’élevait à 300 M$ par année. Mais dans cette optique, il est plus probable qu’une fusion avec Lévis sera décrétée faisant ainsi bondir le taux de taxes des Beaumontois de 1.39$ à 1,79$ du 100$.