Valero inaugure ses fresques

Par | 23 septembre 2016 |

Article de Érick Deschênes, Le Journal de Lévis.

C’est en compagnie d’élus municipaux, dont le maire de Lévis Gilles Lehouillier, de résidents de la rue Saint-Laurent et d’artisans du projet qu’Énergie Valero a officiellement dévoilé le 23 septembre dernier les deux fresques qui ont été installées cet été sur deux réservoirs du terminal maritime de la raffinerie Jean-Gaulin, situé sur la rue Saint-Laurent et près du Parcours des Anses dans le quartier Lévis.

« Tout au long des travaux, de nombreux cyclistes ont interpelé nos employés pour leur transmettre de bons mots sur nos fresques. Qui aurait dit qu’un jour que nos réservoirs deviendraient une attraction? Bien sûr, cela fait plaisir à entendre, mais si nous sommes si fiers aujourd’hui, ce n’est pas seulement en raison du résultat, mais plutôt de la façon que nous y sommes parvenus. Il s’agit d’une initiative de la communauté, menée par la communauté », s’est d’emblée réjouie Martine Péloquin, directrice générale de la raffinerie Jean-Gaulin, lors de l’événement.

Rappelons que l’installation de fresques sur les deux réservoirs est l’une des phases d’un programme d’embellissement de 5 M$ annoncé en juin 2015 « pour répondre aux préoccupations de la population exprimées par le biais du comité de liaison avec la communauté ». D’ailleurs, le projet d’embellissement est mené par un groupe de travail issu de ce comité formé d’intervenants de l’entreprise, de différents organismes et de membres de la communauté.

Concrètement, les fresques géantes dévoilées le 23 septembre sont l’adaptation en trompe-l’œil d’une image de 1870 du musée McCord évoquant le passé industriel de Lévis et l’importance du fleuve pour les industries de la région à l’époque. Notons que les coûts de ce projet ont entièrement été défrayés par la raffinerie Jean-Gaulin.

Toutefois, le programme d’embellissement ne s’arrêtera pas là. Il se poursuivra prochainement avec l’installation par phases d’un écran stylisé pour atténuer la présence des conduites en bordure du fleuve reliant le terminal maritime à la raffinerie.

Applaudissements et critiques
Et alors que dans les dernières années Valero a été critiquée à plusieurs citoyens pour la « pollution visuelle » provoquée par ses installations, cette première réalisation effectuée dans le cadre du programme d’embellissement a été saluée par le maire et des membres de la communauté présents lors du dévoilement comme Émilien Bouffard, porte-parole du groupe de travail pour le projet et président du Regroupement pour la mise en valeur de la rue Saint-Laurent.

« Par cette intervention artistique digne d’une œuvre d’art, Valero vient corriger à la satisfaction des résidents et des nombreux utilisateurs du Parcours des Anses l’aspect industriel négatif des citernes en milieu urbain », a déclaré M. Bouffard avant d’ajouter que le groupe était enthousiaste de poursuivre son travail pour les phases subséquentes du programme.

Toutefois, après le dévoilement officiel, le militant bien connu Claude Tremblay a profité de l’occasion pour présenter à nouveau des doléances « de citoyens du secteur » pour l’embellissement du site par l’entremise d’un courriel transmis au Journal. Comme en 2014, ce dernier demande notamment que les conduites soient déplacées afin de dégager la vue sur le fleuve.

« Comme Valero a refusé de transférer ses réservoirs le long du Parcours des Anses vers l’enclos de la raffinerie, ils y ont plaqué deux photos identiques. Cela améliore grandement le décor et nous devons nous en réjouir, mais les résidents du secteur demeurent en colère. La raffinerie fait maintenant plus de bruit que jamais dans une zone habitée. Les nouveaux pétroliers sont trop souvent bruyants et un déchargement c’est très long à endurer. Aussi, nous, citoyens de ce quartier riverain, demandons toujours et encore que notre St-Laurent soit libéré du vieux pipeline sur pilotis. Il n’y a que 400 mètres à déplacer », a soutenu M. Tremblay.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Industriel,  Sports, Arts & Loisirs

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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