Malgré le projet d’un parc régional à la Pointe de la Martinière, rien pour l’intant ne garantie l’intégrité de cet espace naturel unique dans la région. Gaz Métropolitain projette de construire dans le secteur de la Pointe de la Martinière, là où les lignes de transmission d’Hydro-Québec marquent la frontière Lévis-Beaumont, un port en eau profonde pour accuiellir les méthaniers océaniques. L’entreprise voudrait également implanter une usine de regasification ainsi que des équipements de stockage près de l’autoroute 20. L’ensemble du projet demanderait des investissements de 500 M$.
Pour le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu, le GIRAM, groupe bien connu sur la rive-sud, ce projet n’a pas sa place à Lévis parce qu’il implique trop de risques pour l’environnement et la sécurité de la population. « Il est impensable que le GIRAM appuie l’implantation d’un port méthanier dans ce secteur » a indiqué au journal Le Soleil le président du groupe, Gaston Cadrin. Pour le groupe, la sécurité des citoyens du secteur concerné est le talon d’achille du projet. Voici à ce sujet, ce que l’on peut lire dans le communiqué du GIRAM :
« En effet, à une faible distance (entre 0,5 km et 5 kilomètres) de ce secteur, nous retrouvons des habitations rurales bien sûr, mais également des développements résidentiels, des écoles, des équipements dhébergement touristique (gîtes, motels, campings, etc.). Or, il est connu de tous quune implantation de GNL [gaz naturel liquéfié] nest pas à labri de risques majeurs. Advenant une fuite majeure de GNL dune température de moins 160 degrés Celsius, il sensuit la formation dun nuage qui peut devenir inflammable, au contact de lair ou dautres éléments, si ce nuage contient une proportion entre 5 à 15% de gaz naturel. Les probabilités dexplosion des vapeurs de GNL existent surtout dans les espaces fermés, comme ce fut le cas au terminal de Cove Point au Maryland en 1979 ».
Deux autres sites sont également dans la mire des promoteurs, soit ceux de Saint-Vallier, un peu plus bas sur la Côte-de-Bellechasse et Gros-Cacouna, près de Rivière-du-Loup. Pour ce qui est du site de Lévis, il est claire pour le GIRAM que le projet défigure l’environnement paysager et récréotouristique de la Pointe de la Martinière, y compris celui de l’île d’Orléans qui est reconnue comme arrondissement historique au terme de la Loi sur les biens culturels.
Selon le président du GIRAM, le projet est à mettre au compte de l’improvisation industrialo-portuaire dont la Rive-Sud a fait les frais depuis 35 ans. Improvisation qui a amené l’expropriation inutile de plus de 300 acres de terres dans l’est lévisien, d’un projet avorté de port méthanier en 1979 à la Pointe de la Martinière ainsi que l’implantaion de la raffinerie Ultramar. Pour le groupe, le site de Gros-Cacouna a l’avantage d’avoir déjà un port, le fleuve y est plus large et plus profond et un accident maritime y aurait moins d’impact, même si le risques y sont toujours bien réels.
=> Pour plus de détails, voir le reportage et l’article de Radio-Canada.