Article de Raphaël Lavoie. Le Journal de Lévis.
Souhaité depuis plusieurs années par les élus de Lévis, le prolongement de la rue Saint-Omer est devenu réalité aujourd’hui avec le lancement officiel des travaux dans le secteur, qui se poursuivront jusqu’en 2020.
Claironnant que la congestion routière était le « problème numéro un » identifié par les Lévisiens, le maire Gilles Lehouillier s’est réjoui de voir la machinerie lourde s’activer aux abords de la rue Saint-Omer pour la phase initiale du projet de 26 M$.
Concrètement, de premiers travaux viseront à installer un réseau d’aqueduc à l’automne, puis élargir le tronçon actuel entre le boulevard Guillaume-Couture et le futur segment du boulevard Étienne-Dallaire en 2017 et 2018.
Par la suite, en 2018 et 2019, la deuxième phase du projet consistera à compléter le prolongement de la rue Saint-Omer jusqu’à son intersection avec la rue Wilfrid-Carrier, qui sera quant à elle reconfigurée à quatre voies.
Finalement, la réfection de la rue des Moissons viendra mettre la dernière touche à l’automne 2019 au développement routier prévu par la municipalité.
Selon la Ville, les nouveaux liens routiers permettront d’améliorer significativement la fluidité de la circulation dans le secteur aux heures de pointe, mais plus particulièrement sur l’autoroute 20.
De ce fait, Lévis espère au final pouvoir connecter la rue Saint-Omer à l’autoroute Jean-Lesage et ainsi offrir aux automobilistes un nouveau point d’entrée dans l’est de la ville.
Pour ce faire, le conseil municipal devra cependant convaincre le ministère des Transports (MTQ) de construire un nouvel échangeur à cette hauteur.
Selon le maire, le projet de construction du viaduc est en cours d’étude par le gouvernement, mais ne cheminerait toutefois pas encore assez vite à son goût. M. Lehouillier presse donc le ministère d’agir dans le dossier.
« L’autoroute 20, ce n’est pas compliqué, elle sert de parking jusqu’à Saint-Romuald aux autos qui entrent sur [la route du Président-Kennedy]. Il faut régler ça. Notre objectif, c’est de préparer l’avenir et il va falloir que le ministère des Transports soit au rendez-vous. Ce n’est pas dans 15 ans qu’on veut le viaduc, c’est maintenant », a-t-il tonné en conférence de presse.
Dans le cadre de ses pressions auprès de Québec, M. Lehouillier rencontrera d’ailleurs demain le ministre des Transports Laurent Lessard afin de discuter de la création d’une « cellule d’interventions prioritaires » qui permettrait de mettre en place un plan d’action afin d’améliorer la fluidité de la circulation à Lévis.
« On a indiqué qu’il fallait poser des actions à très court terme », a fait valoir le maire, ajoutant que d’autres sujets d’importance, comme la possible construction d’un troisième lien, devraient également être abordés lors de la rencontre.
Soulignons en terminant qu’en plus de soulager la congestion routière, la Ville estime que le nouveau développement, notamment avec le prolongement du boulevard Étienne-Dallaire, engendrera des retombées économiques « significatives » pour la région, en raison entre autres de l’arrivée de plusieurs nouveaux commerces.