Article de Érick Deschênes. Le Journal de Lévis.
Lors d’une mêlée de presse avec les journalistes le 17 septembre dernier, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a ouvert la porte à une potentielle participation de la municipalité dans le projet de la future usine de biométhanisation de la Ville de Québec.
« Il est clair qu’on ne ferme pas la porte du tout. Au contraire, on va accepter les rencontres qui nous seront proposées. Ça, c’est sûr et certain. J’ai demandé un état de situation à nos fonctionnaires pour voir ce qu’on fait dans ce domaine-là et où nous sommes rendus. Nous sommes plus à l’heure de regarder ce que l’on peut mettre au niveau des équipements et c’est sûr que c’est un scénario à explorer », a lancé le premier échevin.
Rappelons que dans son édition du 17 septembre, Le Soleil a dévoilé que la Ville de Québec proposera à Lévis de collaborer encore plus dans la gestion des matières résiduelles. Pour y parvenir concrètement, l’administration Labeaume envisage même selon le quotidien de lui permettre sa future usine de biométhanisation en contrepartie d’un partage des coûts dans la construction de l’équipement.
Évalué à 124,5 M$, le projet a reçu des aides financières de 43,6 M$ du gouvernement du Québec et de 16,6 M$ du gouvernement fédéral. Toutefois, c’est la Ville de Québec qui assumera le plus gros de l’investissement, soit avec une contribution de 64,3 M$.
Avec cet équipement, dont la construction dans le secteur de la baie de Beauport doit débuter en 2015, la Ville de Québec pourra traiter 86 000 tonnes de restes de table et 96 000 tonnes de boues municipales par an pour en extraire les gaz. Pour sa part, actuellement, la Ville de Lévis envoie faire traiter ses matières compostables à Saint-Henri après avoir mis sur le glace son projet de centre de compostage à ciel ouvert.
Des conditions à réunir
Toutefois, le maire de Lévis entend bien réfléchir avant que la municipalité de la rive sud se lance dans cette aventure avec sa voisine de la rive nord. Si le projet semble intéressant, Gilles Lehouillier estime qu’une participation de la Ville de Lévis dans la future usine de biométhanisation de Québec ne peut pas se faire à n’importe quel prix.« Dans ce type de scénario là, où notre participation pourrait s’arrêter notre collaboration, c’est à la hauteur de la capacité de payer de nos contribuables. C’est sûr que nous n’avons pas une capacité financière qui est celle de Québec. Mais quand même, à l’intérieur d’une capacité financière qui est la notre, à la hauteur de ce qu’on peut faire, nous allons regarder le tout », a analysé M. Lehouillier.