Article de Mariane Bergeron-Courteau. Le Journal de Lévis.
Plusieurs peuvent en témoigner; la rentrée est souvent marquée par une hausse de la congestion routière. La Ville de Lévis souhaite diminuer cette problématique en déployant une stratégie sur trois fronts: les axes routiers, le covoiturage et le transport en commun.
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a l’intention de déposer un projet d’infrastructure au ministère des Transports pour désengorger le secteur du boulevard du Président-Kennedy. Ce secteur de la ville est particulièrement achalandé, soutient-il, puisque des milliers de travailleurs gravitent vers ce centre. L’Hôtel-Dieu de Lévis génère 3 000 emplois, l’Université du Québec à Rimouski attire 3 200 étudiants et Desjardins compte environ 7 500 employés, énumère le maire en exemples.
« On se rend compte qu’on a de la difficulté à aller vers l’ouest à partir de Valero, et dans le secteur est, c’est notre fameuse entrée sur Kennedy qui est unique. (…) Tous ces gens-là sont à la queue leu leu pour essayer de rentrer sur Kennedy. On va essayer de déposer le projet du prolongement de Saint-Omer jusqu’à l’autoroute 20 et de faire pression sur le ministère des Transports pour qu’on puisse refaire tout l’échangeur Kennedy, ce qui permettrait d’améliorer la fluidité considérablement », a expliqué le premier magistrat de Lévis en marge de la séance du conseil municipal.
Également, Gilles Lehouillier estime qu’en promouvant davantage le covoiturage, la congestion en direction de Québec serait grandement diminuée. C’est pourquoi la Ville de Lévis travaille en collaboration avec Québec sur une étude commune pour connaître l’impact du covoiturage sur les routes.
« Actuellement, on a 1,2 personnes en moyenne par voiture en direction de Québec. Si on augmentait à 1,5 personnes par véhicule, on retirerait environ 40 000 voitures de la circulation », relate le maire de Lévis. L’étude devrait être déposée en février 2015.
Finalement, Gilles Lehouillier admet que la Société de transport de Lévis (STLévis) doit « prendre de la vitesse » pour mieux desservir les usagers du transport en commun. Il rappelle qu’à l’automne, Lévis et Québec déploieront une stratégie commune pour le transport collectif.
D’ici là, la Ville de Lévis espère mettre la main sur le 1 M$ que doit lui remettre le gouvernement provincial en 2014 dans le cadre du remboursement de la taxe prélevée sur les immatriculations pour le transport en commun. Le cabinet du ministère des Transports a déjà été rencontré à ce sujet, et le maire aimerait rencontrer personnellement le nouveau ministre des Transports, Robert Poëti. Cet argent est essentiel pour permettre le développement du réseau de la STLévis, conclut Gilles Lehouillier.
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