Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
La Ville de Lévis demande au Canadien National (CN) de terminer une fois pour toutes, la restauration de la tourbière contaminée par le déraillement d’un convoi pétrolier dans le secteur du quartier Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, 2004.
La résolution adoptée par le conseil de la Ville de Lévis, le 3 mars, rappelle au CN que son retard à finaliser les travaux de réhabilitation du terrain contaminé empêche le ministère de l’Environnement de compléter le projet de réserve écologique de la Grande plée Bleue, pour lequel la Ville s’apprête à investir un million de dollars avec l’appui de la Communauté métropolitaine de Québec. « Dix ans plus tard, a rappelé le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, il reste encore en 5000 et 25 000 litres de produits pétroliers encore présents dans la tourbière. » Le 17 août 2004, 18 des 58 wagons-citernes du train bloc de Valero (Ultramar à l’époque) ont déraillé dans la Grande plée Bleue en y déversent environ 200 000 litres d’un mélange d’essence et de mazout.
« Carrément inacceptable »
« C’est carrément inacceptable, a lancé le maire, qu’une entreprise comme le Canadien National prive la collectivité lévisienne d’un projet magnifique. » En décembre dernier, le porte-parole du CN, Louis-Antoine Paquin, déclarait au Peuple que la procédure de récupération des hydrocarbures infiltrés dans un milieu humide est beaucoup plus complexe. « Les manières d’intervenir sur le site sont vraiment très complexes. Ce qu’on ferait dans un sol normal serait de creuser pour aller chercher le produit. Dans une tourbière, avec un milieu humide, une mesure d’intervention comme celle-là pourrait faire plus de mal que de bien », notait-il en soulignant que le niveau de contamination est en descendant.Le projet
Le projet dont parle M. Lehouillier consiste à doter la tourbière Grande plée Bleue d’une infrastructure d’accueil ainsi que d’un sentier (en bois) sur pieux d’une largeur de deux mètres et d’une longueur de 753 mètres.La Ville prévoyait terminer les travaux à l’automne 2015. Si le CN ne s’exécute pas dès ce printemps, il est fort probable que les Lévisiens devront encore patienter avant de pouvoir avec accès à ce site vieux de 6000 ans.
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