Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis
L’entreprise Jambette, qui fabrique des jeux d’extérieur, vient de réaliser un projet d’expansion. Afin de moderniser son parc de machines et d’augmenter sa capacité de production, la PME de Lévis a reçu une contribution remboursable de 400 000 $ de Développement économique Canada (DEC).
Grâce à l’appui du gouvernement du Canada l’entreprise lévisienne Jambette, qui conçoit et fabrique des modules de jeux et des équipements récréatifs, a fait l’acquisition d’équipements à contrôle numérique de dernière génération pour automatiser certains de ses procédés et ainsi, augmenter sa production.
«Par cette contribution, le gouvernement du Canada appuie un projet visant la productivité ainsi que la croissance, et une entreprise qui est unique», a déclaré Diane Lebouthillier, ministre du Revenu national, venu annoncer l’octroi du financement par DEC à Jambette dans les locaux du fabricant, le 2 mars.
Jambette a investi dans une table de découpe numérique, un convoyeur aérien, une chambre de sablage, une cintreuse numérique, un robot plasma et de nouveaux logiciels. Les employés ont aussi été formés à utiliser ces équipements à la fine pointe de la technologie.
Innover pour croître
«Le robot fait de la découpe au plasma de tuyaux. C’est une découpe qui était très difficile à faire sans numérisation. On programme le dessin et le robot découpe le tuyau à la forme qu’on veut», explique Claude Caron, qui a fondé l’entreprise en 1983 avec Guy Caron et Richard Boucher.L’informatisation, la robotisation et l’automatisation de certaines opérations de production, qui étaient auparavant faites à la main, a ainsi permis un gain de précision et davantage rapidité. Les équipements permettent aussi de pallier le manque de main-d’œuvre qui touche la région.
«C’est l’avenir. Si on ne le fait pas, on va disparaître dans quelques années. On n’a pas le choix de progresser, car on est en compétition avec les européens et les américains», souligne le fondateur.
Développer de nouveaux marchés
La PME veut en effet consolider sa place sur les marchés canadien et américain en continuant à se développer. L’entreprise a donc investi dans son site Internet et le Web marketing.L’aide reçu lui a également permis de participer à des salons et de réaliser des documents de prospection ainsi que leur traduction en anglais, toujours dans la perspective de conquérir de nouveaux marchés.
Pour la ministre du Revenu national, Jambette «se démarque en allant à la conquête de nouveaux marchés». Diane Lebouthillier s’est réjouie que l’aide allouée ait permis de créer onze emplois dans la région et que DEC appuie «un exportateur, contribuant à la renommée du Canada en matière de produits spécialisés de qualité».
Des jeux adaptés à tous les enfants
«Au début, c’était des jeux en bois, des grosses pièces de bois. Ça ressemblait à des grosses structures. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus fin et plus pensé. On peut mettre plus de couleurs grâce au métal», explique Claude Caron.Pour se démarquer, Jambette a misé sur le développement de jeux d’extérieur qui stimulent la psychomotricité, l’imagination, l’apprentissage et la socialisation. En proposant des jeux adaptés pour les enfants qui ont des besoins particuliers, «de l’autisme aux problèmes physiques», le fabricant défend l’approche inclusive qui le caractérise.
Jambette compte 80 employés à Lévis, réalise entre 400 et 500 contrats par année et affiche un chiffre d’affaires de 13 M$.
D’où vient le nom Jambette?
Techniciens en architecture, les fondateurs ont d’abord conçu leurs premiers jeux en bois. Le nom de l’entreprise vient de celui d’une pièce de bois qui composait les toits des maisons ancestrales, puisque «chacune de ces pièces a un nom, faîtière, arbalétrier…» Et jambette.«On a trouvé que le nom était amusant», se rappelle Claude Caron. Le nom trouvé évoquait ainsi le matériau utilisé pour construire les jeux en même temps que le métier de ceux qui avaient créé l’entreprise.