à compter du 1er février 2004, les usagers de la Société de transport de Lévis (STL) devront mettre la main dans leur poche pour faire face à une hausse des tarifs.
Le tarif ordinaire subira une augmentation de 3,6% passant de 2.75$ à 2.85$. Les laissez-passer pour les 23 ans et moins et les 65 ans et plus passeront de 40$ à 42$ pour les secteurs de Charny, Lévis, Pintendre, Saint-Jean-Chrysostome et Saint-Romuald alors que les laissez-passer des secteurs de Sainte-Hélène-de-Breakeyville,Saint-étienne-de-Lauzon, Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur diminueront de 50$ à 42$.
Les laissez-passer réguliers destinés aux usagers âgés de 24 à 64 ans passeront de 56$ à 58$ pour les mêmes secteurs et diminueront de 63$ à 58$ pour les mêmes secteurs de l’ouest de la rivière Chaudière. La Société de transport de Lévis a décidé d’uniformiser tous ses tarifs sur l’ensemble de son territoire.
Le directeur général de la STL, Mario Sirois, a rappelé qu’il s’agissait de la première hausse de tarifs en quatre ans. » Ici, la hausse moyenne est de 4% alors qu’ailleurs au Québec, les hausses varient de 10% à 12% » a-t-il indiqué au journal le Peuple Lévis.
Les automobilistes de la région de Québec, lors du renouvellement de leur permis de conduire, doivent débourser un montant de 30$ pour le financement du transport en commun. Par contre, c’est le Réseau de transport de la capitale qui récolte toutes les parts du gâteau. En effet, la STL ne reçoit aucun montant provenant de cette cagnotte. En 2002, la STL avait reçu une subvention en attendant que cette situation soit régularisée. Dernièrement, la société de transport a appris que cette subvention ne sera pas reconduite cette année. De plus, la présidente du conseil, Danielle Roy-Marinelli devra en compagnie de M. Sirois, recommencer toutes les démarches effectuées auprès de l’ancien gouvernement pour démontrer qu’il n’y a aucune justification pour que Lévis ne reçoive pas la part du 30$ qui lui revient, soit 1 200 000$ par année.
» Il y a 1 200 000$ qui sortent des poches des gens de la rive sud depuis dix ans pour financer le transport en commun sur la rive nord » a rappelé Mme Roy-Marinelli. « Donnez-nous notre dû » a ajouté M. Sirois.
Un budget de maintien
Les membres du conseil d’administration de la Société de transport de Lévis ont adopté le budget 2004, un budget s’élevant à 9 665 063$, en hausse de 4,5% sur l’an dernier. La présidente du conseil l’a qualifié de budget de maintien puisque le cadre financier ne permettait pas d’envisager de faire du développement mais seulement de maintenir ce qui existe déjà. La hausse de 415 000$ s’explique par l’augmentation du service de la dette (191 408$), les salaires et les bénéfices marginaux (160 182$), le combustible (81 272$), les matériaux et les fournitures (56 713$) et d’autres dépenses diverses.
Le directeur général a vanté le travail du personnel de la société de transport qui réussit, selon lui, à faire des miracles pour garder en ordre des autobus de plus en plus vieillissants. On a récemment acheté aux états-Unis, sept véhicules 1990 à partir du budget de l’an dernier afin d’améliorer le matériel roulant. Par contre, l’achat des quatre autobus neufs que la STL avait planifié d’acheter cette année, a été reporté à l’an prochain. « Au cours des années, le financement est devenu instable et insuffisant ce qui nous amène à court terme à un budget de maintien où les projets doivent être réalisés au compte goutte, sinon répartis. Il est temps que le cadre financier soit revu et déposé ne serait-ce que pour maintenir les acquis » a-t-il signalé.
L’achalandage en hausse
Malgré les contrecoups de la grève de l’an dernier, l’achalandage à la société de transport est en hausse. En dix mois d’activités, la hausse enregistrée est de 6,2% et celle du transport adaptée de 4,8% soit plus de 115 000 usagers de plus. Pour la prochaine année, les revenus provenant des usagers ont été estimés à près de 4 M$, soit une croissance attendue de 5,25%.
Pour la prochaine année, la contribution de la Ville de Lévis à la STL s’élèvera à 2 955 348$, en hausse de 153 558$. Cette quote-part municipale représente 30,6% du budget total de la société. Il s’agit d’un faible pourcentage de participation si on compare à d’autres villes où la contribution municipale dépasse 40% et même 50% du budget total. La faiblesse de la contribution lévisienne à sa société de transport explique peut-être la réticence du gouvernement à lui verser l’argent provenant des automobilistes.
=> Voir aussi l’article de Radio-Canada.ca.