Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.
La construction d’une hôtellerie hospitalière sur la rue Wolfe à Lévis a commencé début juin. Les trente chambres devraient accueillir leurs premiers locataires, des patients suivis en radiothérapie ou d’autres traitements répétés qui impliquent des déplacements fréquents, en février ou mars prochain.
Les travaux préparatoires à la construction du nouvel édifice, qui accueillera dès 2020 une hôtellerie hospitalière, sont actuellement en cours au coin des rues Wolfe, Charles-Édouard et Montcalm, face à l’Hôtel-Dieu de Lévis.
Le projet prévoit la construction de trente chambres équipées de deux lits chacune, sur deux étages, pour les patients qui subissent des traitements répétés ne nécessitant pas d’hospitalisation en radiothérapie, ainsi que pour les patients suivis en médecine hyperbare, en dialyse et pour les parents des enfants suivis en pédopsychiatrie et en néonatalogie. L’hébergement sera doté d’une cuisine collective ainsi que d’aires communes pour des activités.
Des traitements sans les aléas de la route
« Ce service est fondamental pour permettre aux gens de se concentrer sur les traitements à venir, sans se soucier des aller-retour, des tempêtes de neige et des autres aléas des déplacements », a souligné Julie-Suzanne Doyon, présidente du conseil d’administration de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Lévis.
Ce service permettra de réduire les déplacements des patients et de leurs proches afin de leur épargner le stress et la fatigue liés aux trajets. Dans le cas des traitements de radiothérapie, les patients peuvent avoir à venir pour 30 traitements consécutifs de 15 minutes chaque jour.
Installées à quelques pas de l’hôpital, les personnes malades pourront consacrer leur énergie au processus de guérison plutôt qu’aux préoccupations du transport. L’hôtellerie se veut « un lieu paisible de séjour, de réconfort et de guérison ». Les espaces ont été conçus pour « favoriser le bien-être des usagers ».
Des besoins évalués à long terme
« Les besoins ont été établis à long terme. Avec 30 chambres, on devrait être en mesure de répondre aux besoins pour un bon bout de temps, selon les statistiques. Dans une situation de crise, les chambres pourraient être partagées. Ce n’est pas ça qu’on vise, mais ça pourrait être le cas si la demande dépasse les prévisions », a indiqué Maxime Laviolette, directeur général de Dessercom.
L’objectif est aussi de proposer aux patients une solution d’hébergement à coût modique. « C’est au gestionnaire de le déterminer. Généralement, ce qui se fait ailleurs c’est un tiers, un tiers, un tiers : ministère, partenaire choisi pour la gestion et patient », a-t-il expliqué.
Sans vouloir s’avancer sur un montant, Maxime Laviolette a évoqué, d’après ce qu’il a pu observer dans d’autres régions, un coût compris entre 30 et 50 $ environ pour le patient avec le repas inclus.
Dessiné par l’entreprise lévisienne Anne Carrier Architecture, le projet, estimé à 7 M$ et entièrement financé par Dessercom, était un élément central de la campagne majeure de financement de la Fondation. Le don de l’organisme paramédical totalise 16,8 M$ sur 9 ans.
Dès la fin de sa construction, le bâtiment sera cédé au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches qui mandatera un organisme de bienfaisance pour en assurer la gestion. Au moment de son ouverture en 2020, c’est la Société canadienne du cancer qui assurera ce rôle.