Des navires de croisière pourront de nouveau accoster au quai Paquet

Par | 18 janvier 2019 |

Article de Érick Deschênes. Le Journal de Lévis.

Grâce au passage couronné de succès du Saga Sapphire le 1er octobre 2017, la Ville de Lévis a pu conclure une entente de cinq ans avec le Port de Québec afin d’accueillir des navires de croisière au quai Paquet. © Photo : Érick Deschênes.

À la suite du succès rencontré avec le passage du Saga Sapphire en octobre 2017, la Ville de Lévis et le Port de Québec ont conclu une entente quinquennale de gestion des infrastructures du quai Paquet afin de permettre l’accueil dès ce printemps de navires de croisières à Lévis. Le président-directeur général du Port de Québec, Mario Girard, et le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ont officialisé le pacte lors d’une conférence de presse le 17 janvier.

Concrètement, pour une période de cinq ans, l’Administration portuaire de Québec (APQ) sera le gestionnaire des infrastructures portuaires du quai Paquet (désormais le quai 81 du Port de Québec) pour les opérations de croisières fluviales et internationales.

En contrepartie, grâce à un investissement de 145 000 $, dont 30 % de la dépense est remboursée par une subvention obtenue dans le cadre de la Stratégie maritime du Québec, la municipalité, qui demeure le propriétaire de l’infrastructure, achètera une passerelle équipée et des barrières de foules, équipements nécessaires pour accueillir les croisiéristes. La Ville assurera également les services d’approvisionnement en eau et en électricité, la surveillance par caméras et la promotion touristique.

Notons aussi que la municipalité s’est assurée que des navires n’accostent pas au quai Paquet lors des activités estivales qui y sont tenues. De plus, les ententes conclues par la Ville avec la Société des traversiers du Québec et des compagnies d’excursion seront également respectées par l’APQ.

«Entente historique»
Et ces conditions font l’affaire de tous les intervenants aux dossiers comme l’ont partagé Gilles Lehouillier et Mario Girard lors de leurs allocutions du point de presse tenu à la Gare fluviale de Lévis.

«Le Port de Québec est une organisation qui possède l’expertise reconnue dans le démarchage, la planification et la logistique en lien avec l’accueil des navires de croisière. […] Nul doute qu’il y aura des navires de croisière au quai Paquet (en raison de l’augmentation de ce type d’achalandage au Port de Québec et son positionnement géographique). Le quai Paquet offre une vue sur les plus puissantes fontaines au Canada ainsi que la plus belle vue sur Québec», a déclaré M. Lehouillier.

«Nous avons reçu 230 000 passagers l’an dernier et notre objectif est d’en accueillir 400 000 annuellement en 2025. Alors, c’est sûr que le quai Paquet est une option extrêmement intéressante à court terme, mais également à moyen terme en raison de cet objectif de croissance», a ajouté M. Girard.

Des répercussions majeures?
Si le président-directeur général du Port de Québec promet que son organisation travaillera d’arrache-pied pour que des navires de croisière de 200 mètres et moins (type de bateau autorisé) puissent accoster au quai Paquet, aucune réservation n’avait toutefois été faite au moment d’écrire ces lignes. Des négociations sont cependant en cours avec un croisiériste.

Malgré l’absence actuelle de réservation, le premier magistrat de Lévis croit fermement que l’entente sera couronnée de succès et qu’elle aura des «retombées positives» pour sa ville.

«Présentement, les retombées économiques restent difficiles à évaluer (puisque nous n’avons pas reçu de navire dans le cadre de l’entente actuelle). Ailleurs, c’est très fort. À Québec, les navires de croisière, c’est ce qui alimente le Petit Champlain. Enlevez les navires de croisière et ce sera parfois assez vide dans ce quartier. Avec le futur restaurant panoramique du futur hôtel haut de gamme dans le secteur de la Traverse, le futur lien mécanique entre le bas et le haut de la falaise et la côte des Bûches revampées, ce sera plus intéressant pour les croisiéristes. Nous allons amener progressivement des impacts économiques intéressants pour nous», a conclu M. Lehouillier.


Reproduit avec autorisation.

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