Article de Érick Deschenes. Le Journal de Lévis.
Selon la plus récente étude d’inoccupation commerciale de CAPREA conseil Immobilier, Lévis conserve son attractivité commerciale dans la région. Pour une deuxième année consécutive, l’artère commerciale la plus attrayante de la Chaudière-Appalaches est la route des Rivières. Si certains secteurs lévisiens sont forts populaires, d’autres dans la ville souffrent toutefois de ces mouvements.
En effet, on peut apprendre dans l’édition 2018 de l’étude que seulement 4,2 % des locaux commerciaux sont inoccupés sur la route des Rivières, un taux qui se situait à 4,3 % l’an dernier.
Le boulevard Guillaume-Couture est également fort apprécié par les entrepreneurs commerciaux. En 2018, 7,1 % des locaux sont inoccupés, une diminution comparativement à 2017. Selon les données de CAPREA, le taux d’inoccupation pour le boulevard Guillaume-Couture l’an dernier était plutôt de 8,6 %.
Si ces deux artères sont fort populaires, les deux autres secteurs commerciaux lévisiens étudiés par la firme de conseil immobilier semblent pâtir de ces mouvements. Le taux d’inoccupation sur l’avenue Taniata est passé de 10 % en 2017 à 10,7 % cette année. Du côté du quartier Miscéo, le taux d’inoccupation a également augmenté, passant de 6,4 % à 8 %.
Cependant, malgré ces augmentations, la situation n’est pas pour autant critique selon Christian-Pierre Côté, président de CAPREA conseil Immobilier et directeur de la division Analyse et intelligence d’affaires de cette entreprise.
« En général, ça va bien à Lévis. On constate qu’il y a un peu plus de disponibilité, mais on construit quand même beaucoup. On construit du pied carré et il s’absorbe. Entre 5 % et 10 %, on ne se pose pas vraiment de question. Dans le quartier Miscéo, ce sont de petits locaux, alors ce n’est peut-être pas super représentatif. Sur l’avenue Taniata, le déplacement vers le Carrefour Saint-Romuald a eu plus d’impact. Il y a aussi de nouveaux bâtiments qui ont amené plus de pieds carrés », a analysé M. Côté.
Un « cycle normal »
Selon le président de CAPREA conseil Immobilier, les variations repérées à Lévis dans le cadre de l’étude s’expliquent principalement par le désir des entrepreneurs d’occuper des espaces commerciaux au goût du jour, un « cycle normal » dans ce domaine.« Les clients recherchent des constructions neuves dans des secteurs très fréquentés. Même si on dit qu’on est en train de sortir de l’ère de l’automobile, les gens veulent avoir accès rapidement à des commerces de proximité sur leur parcours qui mène à leur travail ou leur loisir. Ce sont les plus vieux bâtiments qui sont moins compétitifs. Les propriétaires de ces édifices devront investir ou les requalifier. Un commerçant ne veut pas aller dans un endroit débâti puisque ça lui enlève de la crédibilité auprès des clients, qui choisira toujours le lieu le plus convivial », a expliqué Christian-Pierre Côté.