Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.
Après la fermeture de deux commerces le 30 septembre, le Marché public de Lévis se transforme. Seuls les étalages maraîchers situés à l’extérieur continueront leurs activités sous cette bannière, tandis que les comptoirs dans le bâtiment deviendront des enseignes distinctes.
Au renouvellement des baux au terme d’une première période de quatre ans, la boucherie Delecta ainsi qu’Olives et gourmandises ont pris la décision de ne pas poursuivre leurs activités au sein de la section intérieure du Marché de Lévis. Les commerçants ont fermé leur porte le 30 septembre dernier.
Si le Marché de Lévis a quelque peu peiné à faire sa place depuis sa création, les causes de ces fermetures n’auraient pas de lien avec la fréquentation, qui d’ailleurs est en hausse et compte une clientèle régulière, indique le directeur général du Marché de Lévis, Bernard Royer (sur la deuxième photo), également employé de la Laiterie Charlevoix à Lévis.
« J’ai toujours dit qu’on aurait dû s’appeler les halles du Marché de Lévis pour la section intérieure. Dans la région, il y a une association qui se fait entre marché public et maraîcher. Pour la clientèle, des halles, ce sont les halles comme à Sainte-Foy. Mais là on a un marché et ce sont des commerces. Si on avait appelé ça les halles du Marché, facilement les clients y auraient associé de bons produits », fait-il valoir.
Des départs expliqués par des décisions d’affaires
Du côté de Delecta, c’est le manque de personnel qui semble avoir déterminé le choix de ne pas conserver la succursale lévisienne afin de se concentrer sur la boucherie de Québec, qui fait face elle aussi à des difficultés de recrutement, de l’avis du responsable du Marché de Lévis.Quant à Olives et gourmandises, il s’agit d’une réorientation des activités de l’entreprise qui se tourne vers le commerce de gros pour les détaillants. Pour les mêmes raisons, la succursale de Saint-Georges a également cessé ses activités. Les produits resteront toutefois disponibles dans les rayons de la fromagerie du Marché de Lévis, qui intégrera aussi la boulangerie-pâtisserie Borderon.
Les maraîchers gardent la coopérative
Il ne sera plus écrit marché au fronton du bâtiment, puisque la dénomination reviendra désormais au marché saisonnier uniquement. La section, qui suscite l’intérêt de nouveaux producteurs, pourrait continuer à se développer. La coopérative, sur laquelle repose la structure du Marché de Lévis, ne comptera plus que les maraîchers, dont les étals sont ouverts de la fin juin au début du mois de novembre.Les deux commerces toujours installés à l’intérieur de l’édifice, la fromagerie et la chocolaterie Tentation, n’en seront plus membres et loueront directement les locaux au Groupe commercial AMT, propriétaire des lieux.
S’il en a porté le nom, le Marché de Lévis n’a jamais vraiment réussi à correspondre à l’image visée lors de son ouverture. L’espace prévu pour 12 commerces n’en aura accueilli que 9 à sa période la plus florissante, pour descendre à 5 avant les 2 derniers départs. L’atmosphère de marché n’est en fait jamais parvenue à éclore, reconnaît Bernard Royer. « C’est devenu un lien entre entreprise et clientèle et non pas entre marché et clientèle. »
Vers une épicerie fine
Avec la disparition du marché intérieur à la suite des derniers départs de commerçants, la Laiterie Charlevoix Lévis est en pleine transformation pour s’agrandir et devenir une épicerie fine. À l’issue des travaux, qui devraient se terminer au début du mois de décembre, le commerce aura doublé sa surface de vente. À la fromagerie, les affaires vont très bien et le personnel ne voyait aucune raison de partir, bien au contraire.C’est finalement sous une enseigne unique que seront rassemblées la fromagerie, la boulangerie, la pâtisserie, les huiles et vinaigres ainsi qu’une nouvelle offre de produits. De quoi retrouver un peu de cet esprit de marché dans un espace unifié.