Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.
(Rapport des faits saillants (PDF) disponible ici)
Cinq corridors potentiels sont à présent à l’étude pour l’implantation d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis, a annoncé la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, ce 14 août à Lévis. La construction pourrait commencer en 2026, selon l’échéancier présenté.
Sur la scène de L’Anglicane et accompagnée de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, ainsi que de la région de la Capitale-Nationale, et Dominique Vien, députée de Bellechasse, ministre responsable du Travail, ainsi que de la région de la Chaudière-Appalaches, Véronyque Tremblay a fait la présentation des faits saillants de l’étude des besoins en cours, supervisée par le bureau de projet sur le troisième lien. « L’étude des besoins ne nous permet pas d’identifier, à ce stade, le tracé du futur troisième lien », a-t-elle prévenu. Pour le savoir, il faudra attendre 2020.
En attendant, cinq corridors potentiels sont étudiés. Quatre corridors se situent à l’est du pont Pierre-Laporte et du pont de Québec et un à l’ouest. « Chacun des corridors a un potentiel de raccordement avec les principaux axes routiers de la région », a justifié la ministre, sans donner davantage de précisions sur le processus ayant mené à ce choix.
En réponse à une question, elle a ensuite expliqué : « Pourquoi ce sont ceux-ci qui ont été retenus ? Parce que ce sont les plus prometteurs dans le territoire où on va implanter le troisième lien. » Et d’ajouter que le choix se base notamment sur les enquêtes origine-destination. L’objectif étant de trouver le meilleur projet.
Une fois l’étude des besoins terminée, à la fin de cette année, trois corridors, « les plus prometteurs », seront retenus. De ces trois corridors, il n’en restera finalement plus qu’un après l’analyse des solutions, dont les résultats seront connus à l’été 2020.
« C’est donc en 2020 que nous présenterons aux citoyens notre projet de troisième lien routier entre Québec et Lévis », a assuré la ministre. Quant à la construction, elle débuterait en 2026.
Les cinq corridors présentés se situent donc :
- Corridor 1 : sur la Rive-Sud, route Lagueux, et sur la Rive-Nord, autoroute 40-secteur de Saint-Augustin-de-Desmaures.
- Corridor 2 : sur la Rive-Sud, secteur Taniata, et sur la Rive-Nord, secteur Robert-Bourassa.
- Corridor 3 : sur la Rive-Sud, secteur de la raffinerie Valéro, et sur la Rive-Nord, autoroute laurentienne.
- Corridor 4 : sur la Rive-Sud, secteur du Chantier Davie, et sur la Rive-Nord, autoroute Félix-Leclerc.
- Corridor 5 : sur la Rive-Sud, route Lallemand, la pointe de l’île d’Orléans et, sur la Rive-Nord, autoroute Dufferin-Montmorency et autoroute Félix-Leclerc
Les besoins à l’étude présentement
Pour en arriver à ce point, le gouvernement avait lancé un appel d’offre public en décembre dernier, afin de réaliser l’étude d’opportunité du projet d’implantation du troisième lien. Le contrat a été signé en mai dernier avec le Groupement mobilité interrives (GMI). Cette étude d’opportunité, aujourd’hui en cours, se déroule en six étapes.C’est l’étude des besoins (étape 3), qui est présentement sur la table. Tout comme la collecte des données, également en cours, qui servira à établir le portrait des déplacements dans la grande région de Québec, à partir des enquêtes origine-destination, dont la version 2017 ne sera disponible que prochainement.
Lors de la prochaine et quatrième étape, l’étude des solution, trois familles de solution seront étudiée : l’implantation d’un nouveau lien routier, l’optimisation des liens existants et les solutions non-immobilières. « C’est à cette phase de l’analyse des coûts versus les bénéfices, la gestion des risques et l’échéancier seront dressés. »
Les six étapes de l’étude d’opportunité à réaliser avant de passer à la suite de l’échéancier sont donc :
- Étape 1 (terminée) : démarrage
- Étape 2 (en cours) : collecte de données supplémentaires
- Étape 3 (en cours) : étude des besoins – résultats fin 2018
- Étape 4 : étude des solutions – résultats été 2020
- Étape 5 : étude économique
- Étape 6 : avant-projet préliminaire
Fin 2020 : approbation du dossier d’opportunité par le conseil des ministres
2021 à 2026 : élaboration du dossier d’affaires (études complémentaires et investigations, étude d’impact sur l’environnement, conception, plans et devis)
2026 : approbation du dossier d’affaires par le Conseil des ministres et début de la construction.
Un échéancier « optimiste et réaliste »
Anticipant les remarques sur l’échéancier, la ministre a admis que « ça peut sembler long ». Avant d’en faire appel à plus de réalisme : « Contrairement à ce que certains vous promettent, cet échéancier est optimiste et réaliste. La gestion d’un projet majeur comme un troisième lien routier entre Québec et Lévis est colossale. Il est de notre devoir de faire les choses correctement et c’est ce que nous faisons actuellement. Un projet de cette envergure ne se concrétise pas du jour au lendemain. »C’est un gouvernement « en action » qu’a décrit la ministre, lors de cette annonce destinée à afficher clairement sa « volonté » et son « engagement ». Parce que « la construction d’un lien routier entre Québec et Lévis va avoir une grande influence sur le développement pour les décennies à venir, a-t-elle rapelé. Nous allons le faire correctement. » Dans une conclusion aux accent de discours pré-électoral, Véronyque Tremblay à répondu aux critiques, tout en lançant une pointe à ses adversaires. « À ceux qui ont critiqué la lenteur du processus, je répondrais que ceux, qui vous promettent de réaliser un projet d’une telle envergure plus rapidement, vous vendent du rêve. »
Une annonce vivement décriée par Gilles Lehouillier
Lors d’une entrevue accordée à Radio X dans l’émission de Denis Gravel, le maire de Lévis Gilles Lehouillier a déploré la « façon cavalière de procéder » du gouvernement. Il a regretté d’avoir été convoqué à la rencontre d’information seulement 24 heures avant l’annonce. « On n’est plus un comité consultatif, on est un comité qu’on informe », a-t-il lâché sur les ondes.Gilles Lehouillier avait d’ailleurs dû interrompre ses vacances, comme il l’annonçait dans un communiqué peu avant la rencontre. « Devant l’importance que revêt le dossier du 3e lien pour les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudières-Appalaches, je me devais de suspendre mes vacances estivales et de me rendre disponible pour cette rencontre. La congestion routière est la priorité numéro un à Lévis. Le 3e lien est sans contredit incontournable pour assurer la mobilité sur le territoire régional », avait-t-il fait savoir.
Au 98.1, le maire, qui est ensuite revenu sur les cinq corridors dévoilés, s’est demandé « d’où ça sort », tout en affirmant que le comité consultatif n’en avait jamais été informé. Aucune justification n’aurait été donnée.
« On est encore moins avancé que ce qu’on imaginé », a-t-il déclaré, en faisant par de son impression que le gouvernement ne suit pas le plan qu’il s’était donné. « On ne comprends plus où ils en sont. »
Il attend désormais que le devis technique soit modifié, afin que la réalisation d’un troisième lien soit inscrite noir sur blanc et soit ainsi la seule solution envisagée et étudiée.
Certains diront que c’est lent…. j’en conviens. Mais je pense que c’est une étape additionnelle qui va dans le bon sens.
D’ici la fin de l’année i ne restera que trois sites restants èa partir desquels, tous les scénarios seront envisagés. Je trouve que ça commence à être excitant.
Ma caine c’est que le politique ne laisse pas se terminer les études en bonne et due forme afin de favoriser la saveur du moment.
C’est ce qui s’est passé avec le pont Pierre Laporte il y a 50 ans de celà. La logique aurait voulu qu’on relie les deux villes centre au lieu de construire ce que je crois être aujoiurd’hui un entonnoir.
Consquence: le développement de la ville s’est déplacé lentement vers l’ouest au point ou aujourd’hui, la majorité des déplacements se font du nord et du sud vers l’ouest
Il est donc temps de rééquilibrer l’aglgomération afin que le développement se fasse de façon plus équitable et que les véritables centre redeviennent les pôles économiques de la région.
Et peut-être verrons-nous diminuer l’effet d’entonnoir du côté ouest.
Ha oui….
c’est peut-être long. Mais pour une rare fois j’ai l’impression qu’il y a de la volonté politique et que la population est derrière le projet comme jamais. Je ne crois pas que e gouvernement essaie de noyer le poisson contrairement à ce que plusieurs prétendent.
Donc ne faisons pas trop hâtivement. Assurons nous juste de faire les bonnes choses cette fois. La région en entier en sortira gagnante.
Je crois aussi que le scénario du pont à l’ouest doit être rejeté rapidement. Si nous n’avons pas appris du passé et de son étalement urbain, ce serait la plus grosse bêtise que nous pourrions faire.
Chacun des 4 autres scénarios ont du mérite.
Je me suis déjà prononcé dans le passé pour l’axe Taniata/Robert Bourrassa sur Skyscraperpage.com pour lequel je vantais les mérites de ce tracé. Je vous invite à aller voir l’Argumentaire. Je dois dire toutefois que les trois autres tracés à l’est sont surprenants et tràs intéressant.
Si on connais déjà celui se trouvant le pus à ‘est, je dois dire que celui de Lauzon (hauteur de Davie/Mgr Bourget) est très motivant.
Mais ma grande surprise est celui du chemin des Iles.
Tout comme le brooklin Bridge ou encore le point Jacques Carter, celui ci passerait à l’ouest des plaines ce qui lui conférerait un caractère urbain incroyable. Peu d’impact sur la rive sud mais surement plusieurs sur la rive-nord. Mais avec un réaménagement des axes routiers dans ce secteur, ce serait certainement une belle alternative.
Encore une fois, laissons l’équipe de travail regarder les scénarios. Nous pourrions être impressionnés.
Note: Peu importe le scénario choisi, il y aura des impacts. Plus on est au centre, plus ils seront grand mais plus ils seront structurants pour Lévis et Québec. Ne choisissons pas le lien ayant le moins d’impact parce qu’il coute le moins cher. Choisissons celui qui sera structurant pour es 50 prochaines années dans la région.