Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.
Le maire de Lévis Gilles Lehouillier a une nouvelle fois demandé au gouvernement du Québec de s’engager à construire le viaduc Saint-Omer au dessus de l’autoroute 20, puisque la Ville prévoit de terminer le prolongement et l’élargissement à quatre voies de la route Saint-Omer d’ici 2021.
La Ville a renouvelé sa demande au ministre des Transports, André Fortin, de « s’engager à réaliser le scénario de l’Étude d’opportunité dans le cadre du réaménagement de l’échangeur 325 de l’autoroute 20 à Lévis – solution 5 », dans une résolution votée lors du dernier conseil municipal. Les échevins attendent toujours du ministère qu’il intègre « dans sa programmation la réalisation de ce scénario au cours de l’année 2020-2021 ».
Ces deux demandes avaient déjà été formulées dans la résolution du 17 avril, adoptée en conseil municipal, qui validait le cinquième scénario proposé. Les quatre premiers ayant été écartés, « car ces solutions ne présentaient pas de solution acceptable à moyen et long terme aux enjeux de circulation signifiés par la Ville dans ce dossier », pouvait-on lire.
Une étude attendue
C’est le dépôt du rapport préliminaire de l’étude d’opportunité par le ministère, qu’attend désormais la Ville.« L’étude de la solution, qu’on a adoptée par résolution au conseil municipal en avril dernier, devait être livrée fin mai. On est rendu à la mi-juillet et on n’a pas de nouvelles. On nous dit que ça s’en vient, mais on n’en sait rien. On demande au gouvernement du Québec de s’engager fermement et d’inscrire dans le programme quinquennal d’immobilisations le viaduc Saint-Omer. C’est un incontournable », a lancé Gilles Lehouillier.
Selon le maire, la situation actuelle ne peut plus perdurer face aux problématiques de congestion routière vécues par les travailleurs venus de l’extérieur et les habitants.
« Pour entrer sur Kennedy, il y a plus de 25 000 véhicules (par jour). Lévis, c’est 75 000 emplois. Je vous donne un exemple, sur les 8 000 personnes de Desjardins, 4 000 viennent de Québec. Leur seule porte d’entrée, c’est Kennedy. Tout le monde s’agglutine là. La conséquence, c’est que le matin, ça refoule jusqu’à Saint-Romuald », a-t-il illustré.
Sans compter les 5 000 employés de l’Hôtel-Dieu ou encore le campus de l’UQAR et ses 3 000 étudiants. Une file de véhicules longue d’au moins deux kilomètres, si ce n’est quelques kilomètres de plus, sur l’autoroute à l’approche de l’échangeur se forment ainsi très régulièrement.
C’est pourquoi le Ville avait annoncé des investissements totalisant près de 25 M$ pour le prolongement et l’élargissement à quatre voies de la rue Saint-Omer et certains aménagements de voierie dans ce secteur, comme le prolongement de Wilfrid-Carrier, qui longera l’autoroute 20 jusqu’à Saint-Omer, et l’élargissement d’Étienne-Dallaire. Ces travaux devraient commencer en 2019, a rappelé le maire. Et de rappeler qu’il s’agirait d’un des plus gros investissement routier réalisé par la Ville.
Des réponses pendant la campagne électorale
« C’est maintenant qu’il faut avoir l’assurance d’un engagement ferme du gouvernement d’un nouveau viaduc au dessus de l’autoroute 20. C’est un premier engagement qu’on a demandé aux partis politiques. Actuellement, la CAQ s’est engagée à faire le viaduc Saint-Omer au dessus de l’autoroute 20, dès le premier mandat. Donc, on va être dans les délais qu’on estime nécessaire », a-t-il certifié, tout en rappelant qu’il entend profiter de la campagne électorale pour se faire entendre.« On ne prend pas position. Ce qu’on dit, c’est : voilà les attentes de notre population, voilà les dossiers prioritaires sur lesquels on veut travailler. Si demain matin, le gouvernement nous dit : « Go, on va de l’avant. Et on vous promet que ça sera fait en 2020 ou 2021. » On va applaudir. »
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