Article de Aude Malaret. Le Journal de Lévis.
© Crédit photo : Gille Boutin.
Les parcours 11 et 11A du réseau de transport en commun de la ville de Lévis sont désormais accessibles aux personnes en fauteuil roulant. La Société de transport de Lévis (STLévis) a annoncé le début du déploiement des rampes d’accès des autobus urbains, ce 12 juillet par voie de communiqué, afin que les usagers en fauteuil roulant puissent utiliser le transport en commun régulier.
« Il y avait (déjà) des rampes d’accès (dans les autobus), mais les parcours n’étaient pas identifiés et les chauffeurs n’étaient pas formés. On a décidé de le faire de façon plus formelle. Nos autobus sont équipés, mais pour toutes sortes de raison on n’embarque pas et on ne débarque pas tout le monde, expose le président de la STLévis, Mario Fortier, joint par téléphone. On avait des demandes de gens qui nous disaient : ‘ Il y a une rampe, mais le chauffeur ne veut pas me faire embarquer. Qu’est-ce que je fais ?’ On s’est dit, on va le formaliser sur un parcours. On va apprendre à bien faire les choses dans ce cadre et ensuite on l’étendra. »
Augmenter le degré d’autonomie
Des critiques s’étaient effectivement faites entendre récemment du côté de certains usagers, à l’image de Chloé Nadeau qui avait expliqué au Journal, dans un article du 4 juillet, rencontrer certaines difficultés dans ses déplacements. Désormais, « l’accessibilité universelle des autobus urbains permettra à plusieurs de nos usagers du transport adapté de pouvoir se déplacer avec moins de contraintes et sans avoir à faire de réservation, ce qui contribuera à augmenter leur degré d’autonomie », a assuré Mario Fortier, dans le communiqué. Et de préciser toutefois en entrevue que la mesure était en préparation depuis 2016 et que l’annonce n’a pas de lien avec cet événement.Ces deux parcours sont un projet pilote, qui sera testé et analysé, quant à son fonctionnement et l’achalandage, pendant un minimum de six mois, avant d’être pérennisé. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’accessibilité universelle 2015-2024 de la STLévis. « Avant de le déployer plus largement, on va faire nos classes et les chauffeurs vont s’habituer. On va voir la réponse (des usagers) et après, on va l’étendre de façon graduelle », a-t-il expliqué.
Reste encore un enjeu de taille dans la mise en pratique de ce service sur l’ensemble du réseau : les infrastructures. « Il y a plein d’endroits dans la ville où il n’y a pas de trottoir des deux côtés. Il faut être capable d’embarquer et de débarquer les gens en fauteuil ou en triporteur de façon sécuritaire », a souligné Mario Fortier.
En pratique
Depuis ce 12 juillet, le service est donc opérationnel sur les parcours 11 et 11A, qui desservent les quartiers de Lauzon et de Lévis. Au total, 130 des 190 arrêts des deux parcours, tous référencés sur le site Internet de la STLévis, sont accessibles et identifiés sur le panneau de l’arrêt par le pictogramme du fauteuil roulant, symbole international d’accessibilité.« Ces parcours ont été sélectionnés, parce qu’ils circulent sur un trajet qui combine plusieurs secteurs résidentiels à forte densité et des générateurs de déplacement importants, comme le quai Paquet, l’Hôtel-Dieu de Lévis, le CLSC, l’UQAR, la polyvalente Pointe-Lévy et le Collège de Lévis, deux centres commerciaux et plusieurs grandes surfaces », explique-t-on dans le communiqué.
Ce service est en fonction en tout temps, sans réservation, sept jours sur sept. Les fauteuils roulants manuels ou motorisés, les quadriporteurs et les triporteurs d’une largeur maximale de 69 cm (27 pouces) et d’une longueur maximale de 119 cm (47 pouces), incluant les accessoires, pourront embarquer à bord des autobus.
« Si vous vous arrêtez avec votre fauteuil, l’autobus va arrêter, va déployer la rampe et vous faire embarquer, dans la mesure où personne n’a déjà pris la place », illustre Mario Fortier. Un seul fauteuil pourra en effet voyager à la fois.
Lors des premières utilisations, la STLévis recommande à l’usager en fauteuil roulant d’être accompagné, afin de se familiariser avec le service, même si la personne pourra ensuite se déplacer seule. L’accompagnateur d’une personne possédant sa carte d’admission au transport adapté dans les autobus du réseau de transport en commun peut voyager sans frais, sur présentation du justificatif.
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