Article de Louis-Phillipe Samson. Le Journal de Lévis.
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a rencontré le 27 juin les promoteurs du projet de métro aérien, qui n’a pas été retenu pour le projet de transport collectif structurant à Québec, au profit du tramway. Le maire conserve quelques interrogations quant à ce projet de métro aérien, exprimées en marge de la conférence de presse révélant les résultats du sondage sur le troisième lien.
« C’est un projet qui est intéressant, mais nous ne sommes pas convaincus encore, a précisé M. Lehouillier. Je ne suis pas un expert, sauf que la question que je vais poser au bureau d’étude sur le troisième lien est : ‘’Est-ce que ce projet a été regardé? » et, si oui, ‘’Quelles en sont les conclusions? ». » Le maire a annoncé que les promoteurs également ne sont pas convaincus que les études préalables au tramway ont été réalisées.
Le maire a ajouté qu’il éprouvait quelques difficultés à saisir le montage financier proposé par le consortium. « On nous dit que ce serait un projet privé, mais si c’est un projet privé, il ne peut pas se financer tout seul. Je n’ai jamais vu un système de transport en commun qui se finance à 100 % au privé et qui est rentable. Ça va être impossible s’il n’y a pas des deniers de l’État d’impliqués », a commenté le premier magistrat lévisien.
« C’est vrai que c’est plus léger que certains types de monorails qu’on voit ailleurs et qui sont faits en béton. Ici, ce sont plus des structures de métal léger. C’est sûr que c’est plus facile de contrôler les coûts de réalisation parce vous ne refaites pas les infrastructures de rues », a analysé Gilles Lehouillier.
Le maire voit déjà quelques possibilités pour ce projet, s’il devait voir le jour. « Sur le boulevard Guillaume-Couture, par exemple, on pourrait passer un bon bout sur des emprises ferroviaires abandonnées qui sont à l’arrière du boulevard. Ce sont des possibilités qui sont là », a proposé le maire.
Cependant, le maire se devait de peser les avantages et inconvénients d’un tel projet, même s’il ne cherchait qu’à obtenir des informations en participant à cette rencontre. « L’avantage, c’est que ça peut être fait à faible coût. En principe, on n’a pas à bouger d’infrastructures existantes. Il passerait sur des emprises sans affecter la circulation parce qu’il est en hauteur. La contrainte majeure, ce serait l’acceptabilité sociale d’un tel projet », a constaté Gilles Lehouillier.