Roc Pointe : les couteaux volent bas

Par | 25 novembre 2010 |

Article de Taïna Lavoie. Le Peuple Lévis.

Lors de la consultation publique du 24 novembre dernier, les citoyens de Saint-Nicolas ont eu l’impression de vivre le jour de la marmotte. Les mêmes points et les mêmes questions sans réponses, du 15 novembre dernier, sont revenus sur la table. En résumé, les résidents ont déploré leurs droits de vote, le manque de jugement et de transparence de la part de la Ville de Lévis, dans le cadre de la réalisation de ce projet immobilier.

« Vous nous aviez promis des réponses aujourd’hui! On s’en fout de vos dessins en forme de puzzles pour nous expliquer vos secteurs sans harmonie. Ce qu’on veut, ce sont des études d’impact, des résultats et des réponses à nos questions, où sont-elles? », ont dit plusieurs citoyens mécontents, qui ont l’impression que la Ville met la charrue avant les boeufs, dans ce projet qui avance trop vite à leur goût.

La présidente du District deux, Dominique Maranda, a répété à maintes reprises pendant presque quatre heures, que pour le moment la Ville entendait les commentaires avant de présenter un second projet de règlement qui pourrait être révisé. Sur ce point, une femme dans la foule s’est exclamée : « J’espère que vous allez modifier votre projet parce que c’est nous qui vous élisons et si vous ne tenez pas compte de nos commentaires, croyez-moi que je vais tout faire pour que vous ne reveniez pas au pouvoir ! ».

Prise de becs, menaces et insultes pour le conseil des élus qui, selon l’opinion des citoyens, leur a réservé une surprise à propos des immeubles à logements qui pourraient, finalement, contenir beaucoup plus de logements que prévu. Une menace pour le décor des maisons unifamiliales, selon eux.

Le syndrome « Pas dans ma cour » se faisait sentir intensément. Les citoyens ont tenu à rappeler au comité d’urbanisme que déboiser un terrain pour mettre des multi-logements, ça n’avait aucun sens. « On ne veut rien savoir de vos multi-logements. On va tout faire pour que ça ne passe pas et aller en référendum ». Peu réceptifs, les gens ont tout de même proposé le secteur déboisé du ciné-parc, en dernier recours, pour implanter cette idée.

Même si elle a l’impression que peu importe ce qui se dira, la Ville n’en fera qu’à sa tête; la foule a encore argumenté sur plusieurs points, tel que la trop forte densification, le manque d’écoles, la circulation pénible, la protection des crans rocheux et des cours d’eau.

Un vote injuste
Aucunement en accord sur le fait qu’une personne a le droit de donner son point de vue que sur la zone voisine ou contiguë de sa résidence et non sur l’ensemble des zones, les citoyens devront tout de même attendre une publication dans Le Peuple, au cours des prochaines semaines, qui leur indiquera comment ils pourront demander que les dispositions susceptibles d’approbation référendaire contenues au second projet de règlement adopté soient soumises à l’approbation des personnes dites habiles à voter, selon la loi sur l’aménagement et l’urbanisme.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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