Article de Érick Deschenes. Le Journal de Lévis.
Quelques jours après le dévoilement du projet de tramway à Québec dont ne fait pas partie la Rive-Sud, le conseil municipal de Lévis a adopté, en séance extraordinaire, une résolution pour dévoiler officiellement ses demandes au gouvernement du Québec. Entre autres, la Ville espère assurer le leadership de l’interconnexion entre les réseaux de transport collectif de Lévis et de Québec, élément absent jusqu’à maintenant du projet de tramway.
Plaidant notamment que la congestion routière affecte quotidiennement la qualité de vie des Lévisiens et rappelant que la municipalité a déposé en juin son projet de transport collectif structurant, les échevins ont demandé trois choses au gouvernement provincial, grâce à leur résolution.
D’abord, les conseillers réclament que Québec confirme le financement du projet de transport collectif structurant de la Ville de Lévis et des études reliées. La première phase de ce plan, misant sur des voies réservées, l’ajout et la synchronisation des feux de circulation ainsi que l’optimisation des stations d’arrêt, coûterait près de 80 M$.
Notons que les investissements nécessaires pour transformer la route des Rivières (116) en boulevard urbain, désiré par la Ville de Lévis dans le cadre du projet, ne sont pas inclus dans cette somme.
Priorité : interconnexion
Ensuite, ils désirent que le gouvernement provincial confie à la municipalité le leadership pour la réalisation des études sur l’interconnexion entre le réseau de tramway et celui de la Société de transport de Lévis (STLévis). Enfin, le conseil municipal veut s’assurer que la Ville aura l’accès à l’ensemble des études déjà réalisées ou en cours sur cette possibilité d’interconnexion.« Nous avons toujours dit qu’il était essentiel d’inclure l’interconnexion entre les deux rives à un projet de transport collectif structurant majeur pour la région. C’est pourquoi nous demandons maintenant au gouvernement du Québec de s’engager à financer les études nécessaires pour assurer l’interconnexion entre les deux rives », a ajouté le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, tout en chiffrant cette demande à plusieurs millions de dollars.
De plus, le premier citoyen a rappelé qu’il s’attendait à ce que le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral financent en entier le projet de transport collectif structurant, comme ils l’ont fait pour Québec.
« Pour la première phase, notre projet est chiffré. Nous nous attendons à ce que le gouvernement du Québec nous indique clairement dans les prochaines semaines, si possible, que le transport collectif à Lévis soit financé à 100 %. […] Il faut dire qu’en dehors de Québec, il y a d’autres villes qui existent », a soutenu M. Lehouillier.
Ouverture du gouvernement
Bon prince, le maire de Lévis a toutefois confirmé que le gouvernement provincial avait tendu l’oreille aux demandes de la ville. D’ailleurs, selon Le Soleil, le premier magistrat a déjà reçu un écho plus que favorable. En effet, le quotidien de Québec a dévoilé lundi que le premier magistrat a obtenu, mercredi dernier, des garanties de la part du président du Conseil du Trésor, Pierre Arcand.Le ministre libéral a accepté les demandes de la Ville de Lévis visant à financer les études et les améliorations à son réseau de transport en commun. Même que la subvention a été bonifiée pour identifier la meilleure interconnexion avec le réseau de tramway de Québec. Mais malgré ces bonnes nouvelles, Gilles Lehouillier refuse de s’emballer.
« Dans le prochain budget provincial, nous voulons qu’un chiffre apparaisse […] Pourquoi la sortie aujourd’hui ? Souvenez-vous de l’épisode du viaduc de Saint-Rédempteur. Jusqu’à la dernière minute, pas juste des députés, des ministres m’ont dit que nous allions avoir notre 10 M$. Au moment où l’on se parle, je n’ai aucune confirmation alors que Régis Labeaume (maire de Québec) a en poche 3 G$. C’est ça la différence. C’est parfait, mais annoncez-le rapidement », a conclu Gilles Lehouillier