Marché de Lévis : récolte d’argent

Par | 6 novembre 2010 |

Article de Annie Morin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Les citoyens sont invités à faire leur part pour que Lévis se dote d’un nouveau marché public permanent dès l’été prochain.

Le comité provisoire du futur marché public, qui sera situé dans le quartier Miscéo entre le Centre de congrès et la route du Président-Kennedy, a convenu de former une coopérative de solidarité pour gérer les installations.

Il y aura deux catégories de membres utilisateurs. Pour exploiter un espace intérieur, accessible à l’année, les producteurs agricoles et les transformateurs devront acquérir des parts sociales de 15 000 $ ?. La contribution pour un espace extérieur, moins bien isolé mais tout de même confortable d’avril à décembre environ, est plutôt fixée à 10 000 $. Consommateurs et autres intervenants économiques et sociaux pourront également devenir membres de soutien de la coopérative, moyennant 40 $.

L’objectif est d’accumuler au moins 250 000 $ – l’argent sera déposé dans un compte en fiducie – pour ensuite aller négocier avec les institutions prêteuses et demander des subventions. Quand le financement sera bouclé, les plans seront finalisés et l’appel d’offres pour la construction pourra être lancé. Le plan d’affaires initial prévoit un bâtiment d’environ 11 000 pieds carrés avec neuf espaces intérieurs, des bureaux en location à l’étage et 24 étals extérieurs. Il y aurait ainsi place pour une trentaine de commerçants à la fois dans le nouveau marché public. Le coût total du projet est estimé à 2,5 millions $. La Ville de Lévis fournit gracieusement le terrain.

Denis Beaudoin, porte-parole du comité provisoire formé de six agriculteurs et transformateurs de la région de la Chaudière-Appalaches, croit que les transformateurs mettront vite la main sur les espaces intérieurs. Les producteurs saisonniers, qui ont l’habitude de louer un espace à la semaine dans les marchés périphériques sans autre engagement financier ni implication dans la gestion, veulent réfléchir davantage car il s’agit d’un « gros investissement » pour la plupart d’entre eux.

« Il faut comprendre que c’est une place d’affaires qu’on se paie. N’importe quel commerce qui voudrait aller dans ce coin-là à Lévis devrait investir », fait remarquer le copropriétaire de la ferme La Rosée du matin, à Saint-Antoine-de-Tilly, qui aimerait tout de même que la Ville de Lévis se mouille davantage.

Objectif : dès l’été
Jean-Michel Bordron, directeur général de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches (TACA), croit qu’il est encore possible de mettre le chantier en branle le printemps prochain. Il est cependant impossible que le nouveau marché soit prêt pour les premières ventes de fleurs du mois de mai. « Mais au courant de l’été, oui, c’est jouable », dit-il.

Denis Beaudoin affirme pour sa part avoir démonté le vieux chapiteau en vinyle vert et blanc, situé temporairement en bordure de l’autoroute 20, « avec l’idée qu’on va le remonter une dernière fois l’an prochain ».

« La question, maintenant, ce n’est pas de savoir si le marché va ouvrir, mais plutôt quelle grosseur il va avoir. Si on ne le fait pas là, il n’y aura jamais de marché public à Lévis », lance l’agriculteur.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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