Le viaduc de Saint-Rédempteur verra enfin le jour

Par | 20 septembre 2017 |

Article de Érick Deschênes. Le Journal de Lévis.

À quelques jours du déclenchement de la campagne électorale municipale, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, et le conseiller municipal du district Saint-Rédempteur, Réjean Lamontagne, ont effectué, le 20 septembre dernier, la première pelletée de terre des travaux de construction du viaduc de Saint-Rédempteur. Attendue depuis plus de 30 ans, l’infrastructure permettra de créer dès 2018 un deuxième lien entre ce quartier lévisien et le secteur Saint-Nicolas.

« C’est toute une belle nouvelle que nous annonçons ce matin. Nous donnons le coup d’envoi des travaux. Le contrat est donné, nous ne sommes plus dans le fictif. […] Ce lien routier est attendu depuis 30 ans. Les gens qui quittent Saint-Rédempteur doivent patienter environ 45 minutes pour se rendre aux ponts à l’heure de pointe matinale », s’est réjoui le maire.

« Si ça ne va pas bien aujourd’hui, aussi bien fermer les livres. Après 30 ans d’attente, cette fois-ci, c’est la bonne pour les gens de Saint-Rédempteur », a ajouté pour sa part Réjean Lamontagne.

Concrètement, les travaux de 17 M$ permettront principalement de prolonger la rue de Bernières (anciennement rue de l’Aréna) et de construire un viaduc qui franchira la voie ferrée du CN, créant ainsi un deuxième lien entre Saint-Rédempteur et Saint-Nicolas. Actuellement, les automobilistes provenant de Saint-Rédempteur ne peuvent qu’emprunter la route des Rivières (route 116) pour se rendre à Saint-Nicolas ou pour emprunter l’autoroute 20.

La construction des nouvelles infrastructures se fera en trois étapes. D’abord, d’octobre à novembre 2018, le viaduc et les approches entre la rue de Saint-Denis (Saint-Rédempteur) et la rue de Bernières (Saint-Nicolas) seront réalisés. Le viaduc disposera de trois voies pour les automobiles, deux en direction nord (vers Saint-Nicolas) et une en direction sud (vers Saint-Rédempteur). D’octobre à novembre 2018, les accès temporaires est-ouest afin de maintenir les liens entre le chemin Industriel et la rue du Grand-Tronc seront réalisés. Ces deux étapes coûteront 15,327 M$.

Enfin, de septembre à novembre 2018, la rue de Saint-Denis sera prolongée et le carrefour giratoire à l’entrée sud du viaduc sera aménagé. Ce dernier permettra la circulation vers la rue de Saint-Denis, vers l’accès ouest en provenance du chemin Industriel, vers l’accès est en provenance de la rue du Grand-Tronc et vers une future rue pour desservir le secteur domiciliaire sud-ouest.

Cette dernière étape des travaux coûtera 1,686 M$. La Ville de Lévis prévoit que la nouvelle infrastructure sera inaugurée en novembre 2018. Notons également que le nouveau lien sera doté d’une piste cyclable bidirectionnelle qui servira au passage des motoneiges pendant la saison hivernale.

Un viaduc payé à 100 % par la Ville
Toutefois, contrairement à ce que l’administration Lehouillier prévoyait il y a quelques mois, la Ville de Lévis ne pourra compter sur l’appui des gouvernements pour payer une partie des travaux. Elle devra donc débourser la somme complète prévue pour les travaux, soit 17 M$, pour que l’infrastructure tant attendue sorte de terre.

D’ailleurs, le maire de Lévis n’a pas caché sa déception face à la décision du gouvernement provincial de ne pas participer financièrement au projet, dénouement qu’il connaît depuis cet été.

« Nous allons donc contribuer à désengorger la route 116 puisque jusqu’à 8 000 véhicules pourraient emprunter ce nouveau lien. Sans avoir reçu un seul sou du gouvernement du Québec. Ce qui est effrayant », a vigoureusement déploré Gilles Lehouillier.

Soulignons finalement que le maire a indiqué que cette dépense imprévue allait retarder certains projets prévus dans les prochaines années au programme triennal d’immobilisations de la Ville. Il a toutefois ajouté que les impacts seraient minimes.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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