Article de Louis-Phillipe Samson. Le Journal de Lévis.
Pour le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, le dossier de la peinture du pont de Québec a assez duré. Il se demande toujours pourquoi les travaux n’ont pas été amorcés avec les 100 millions $ disponibles.
Le maire fait valoir qu’en commençant les travaux, l’évaluation des coûts totaux pourrait se préciser. « Si on commence avec 100 M$, on a le temps de regarder à quel prix on va continuer l’entretien, a expliqué le maire. Ce premier 100 M$ nous permettrait de savoir ce qu’il y en est au niveau des coûts. Il nous permettrait d’aller en appel d’offres pour une partie. »
Lors de la campagne électorale fédérale de 2015, le gouvernement libéral avait pris l’engagement de régler le dossier de la peinture du pont de Québec. Le maire déplore que cet engagement ne soit toujours pas respecté. « Il y a un leadership qui appartient au gouvernement fédéral dans ce dossier. On ne sent pas en ce moment que le gouvernement force le jeu avec personne et c’est ça qui est malheureux », a-t-il déploré
Avec les délais qui s’accumulent, M. Lehouillier en vient à se questionner sur la présence réelle de ces 100 M$. « Ma question est : pourquoi ne commence-t-on pas les travaux? On ne fera pas 400 M$ de travaux d’un coup, a ajouté le premier magistrat. Ça fait plusieurs fois que je propose de commencer les travaux et tout le monde dort. Est-il vraiment là ce 100 M$ ou il est virtuel ? »
Le CN pas responsable
Sean Finn, chef de la direction des Affaires juridiques du CN, a assuré que « Le pont est dans un état très sécuritaire. Le CN investit, avec le MTQ, des millions de dollars par années pour assurer sa viabilité et sa sécurité. »Cependant, son entreprise refuse toute responsabilité pour ce qui est de la peinture de la structure centenaire. « Les tribunaux ont décidé que ce n’est pas la responsabilité du CN de peinturer (sic) le pont, a-t-il affirmé. On continue de discuter avec tous les intervenants pour voir les solutions possibles, mais ce n’est pas le CN qui va peinturer le pont. La responsabilité revient à un autre gouvernement ou une autre entité. »