Transport en commun : Lévis veut miser sur les voies réservées

Par | 22 juin 2017 |

Article de Érick Deschênes. Le Journal de Lévis.

Comme promis par l’administration Lehouillier depuis plusieurs semaines, les résultats du travail du comité favorisant l’amélioration du transport en commun à Lévis, créé après l’abandon du projet de Service rapide par bus (SRB) par la municipalité, ont été dévoilés le 22 juin dernier. Dans le rapport transmis le 21 juin au ministre des Transports, Laurent Lessard, la Ville de Lévis propose notamment un aménagement de voies réservées pour améliorer le transport collectif.

Misant dans son approche sur l’utilisation des véhicules actuels de la Société de transport de Lévis (STLévis), l’administration Lehouillier désire l’aménagement de voies réservées aux autobus et au covoiturage et l’amélioration de certaines déjà existantes, possiblement dès 2019, sur les tronçons les plus congestionnés « afin d’améliorer le service (sur les parcours Lévisiens) et le rendre plus attrayant ».

Les trois portions visées pour ce projet sont la route des Rivières (route 116 qui serait réaménagée en boulevard urbain par Québec), entre le chemin Olivier et le pont de Québec à Saint-Nicolas, le boulevard Guillaume-Couture, entre le chemin du Sault et la rue de Mercure à la tête des ponts à Saint-Romuald, et le boulevard Guillaume-Couture, entre la route du Président-Kennedy et la route Mgr-Bourget dans le quartier Lévis.

De façon préliminaire, Lévis a évalué que l’ajout de voies réservées aux points de congestion pourrait coûter 55 M$ (voies réservées sur les côtés) ou 79 M$ (voies réservées au centre de la chaussée), ce que des études financées par le ministère des Transports que demande la municipalité préciseraient.

Le tout serait réalisé sans priver de voies aux automobilistes, l’administration Lehouillier désirant également boucler ou bonifier le réseau routier existant au profit des voitures.

« Les travaux du comité devaient notamment tenir compte de ne pas empiéter sur les voies réservées aux automobilistes. Il ne fallait pas conclure que le transport en commun entrait en compétition avec les automobiles. Ce n’est pas le but de l’exercice, pas du tout. Au contraire, on veut que la route à Lévis ça se partage entre automobilistes et transport en commun. Cela a été pris en considération », a expliqué Michel Patry, conseiller municipal et président de la STLévis.

Notons que dès que le ministère des Transports aura confirmé son soutien financier à la réalisation des études, la Ville promet de soumettre sa proposition à une consultation publique.

Autres mesures
En plus de ce volet, la Ville de Lévis aimerait que des mesures complémentaires pouvant être financées à même les programmes réguliers du ministère des Transports soient réalisées.

L’administration Lehouillier aimerait implanter des feux prioritaires, synchroniser les feux de circulation, continuer l’implantation de la géolocalisation des autobus de la STLévis, optimiser les arrêts d’autobus, électrifier la flotte de la STLévis dès 2023 et bonifier l’ensemble du réseau de la société de transport.

Pour ce faire, le rabattement sur l’axe, des correspondances plus efficaces, la desserte des principaux générateurs de déplacement et l’ajout de stationnements incitatifs seraient des mesures mises en place.

« Une solution sur mesure »
Et si le plan présenté au ministère des Transports n’inclut notamment pas pour l’instant un modèle d’interconnexion avec le système de transport en commun à Québec, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, est convaincu que les solutions proposées sont les plus adaptées à la réalité lévisienne.

« On va aller chercher presque autant d’efficacité avec une option beaucoup moins onéreuse (que le SRB). En bout de piste, on va aller chercher de gros gains d’efficacité, ce sont ce que les études vont démontrer d’ailleurs. Nous, dans la mesure que l’on gagne du temps, on va faire des économies qui vont nous permettre de bonifier les services de la STLévis », a argué M. Lehouillier.

Soulignons en terminant que par voie de communiqué, le député provincial des Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, a donné son appui au scénario déposé par la Ville de Lévis.


Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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