Source : Le Soleil
Pour la première fois, les Lévisiens récupèrent davantage de déchets qu’ils n’en font brûler à l’incinérateur. Le bilan du plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) pour 2012 montre que le taux de valorisation des déchets atteint désormais 53 %, en hausse de 7 % par rapport à 2011.
Grâce, notamment, à l’arrivée de la collecte des matières compostables et à l’ouverture de l’écocentre, le pourcentage de matières « sauvées » de l’élimination a fait un « saut immense » en seulement sept ans, note Doris Dumas, coordonnatrice en gestion des matières résiduelles, passant de 25 % en 2005 à 53 % l’an dernier.
à titre de comparaison, le dernier bilan (2011) du plan de gestion des matières résiduelles pour Québec et les municipalités de la Rive-Nord montrait un taux de valorisation de 46 %.
« Seulement à cause de la collecte des matières compostables, on doit sûrement avoir dépassé Québec, note Jean-Claude Bouchard, conseiller municipal responsable de l’environnement. Mais on n’est pas en compétition! »
Aujourd’hui, le principal centre commercial, les Galeries Chagnon, et la moitié des écoles du territoire récupèrent les déchets de table.
Le défi de Lévis pour les prochaines années? Aller chercher le 20 % de matières compostables et le 15 % de matières recyclables qui se cachent encore dans les sacs verts.
« On veut aller chercher les gros générateurs de déchets de table, comme les épiceries, les restaurants », indique Doris Dumas.
Le conseiller municipal responsable de l’environnement Jean-Claude Bouchard souligne que les bons résultats de la collecte se traduisent en économies réelles pour la Ville. « On sait qu’on va prendre plus de temps à remplir le site d’enfouissement situé à Saint-Lambert, explique M. Bouchard. On va prendre sept ans au lieu de cinq pour remplir chaque cellule du site et comme une cellule coûte 5 millions $, ça va nous coûter moins cher. »
Le combat contre les mouches
Parmi toutes les bonnes nouvelles environnementales, un problème persiste; les mouches domestiques. Environ 200 citoyens lévisiens se sont plaints l’été dernier de la présence envahissante des mouches autour des bacs. La plupart associaient l’arrivée des bestioles à celle du compost.
Selon Jean-Claude Bouchard, le problème n’est pas dans le bac brun des matières compostables, mais plutôt dans la bonne vieille poubelle.
« Il va falloir sensibiliser les gens sur comment gérer les résidus ultimes, ceux qu’on ne peut pas récupérer, affirme M. Bouchard. La Ville posera un geste au cours des prochaines semaines pour s’attaquer à ce problème. »