Source : Journal de Lévis
L’ajout de nouveaux départs le matin au parcours Lévisien-3 (L-3) ne semble pas avoir d’effets sur la circulation ou sur de la clientèle comme a pu le constater Le Journal de Lévis la semaine dernière.
En effet, Le Journal de Lévis a décidé d’aller jeter un coup d’Å“il jeudi dernier sur le parcours d’autobus de la Société de transport de Lévis (STLévis) reliant Saint-étienne-de-Lauzon et Saint-Nicolas à Québec.
Rappelons que le ministère des Transports (MTQ) a allongé il y a deux semaines des sommes supplémentaires à la STLévis pour que la société ajoute des autobus au parcours L-3 durant l’heure de pointe du matin. Par cette initiative, le MTQ veut améliorer la fluidité du transport sur la route du Pont (route 116) qui est difficile actuellement avec différents travaux majeurs dans la région.
Présent à la fin du parcours entre 6h et 8h jeudi dernier, le représentant du Journal a pu constater que seul le nouveau départ de 7h00 affichait complet. Quant aux départs de 6h et 6h40, moins d’une dizaine de personnes étaient présentes lors du passage des autobus près de l’intersection de la route du Pont et de la route Marie-Victorin (route 132).
Et si aucun accident n’est venu bouleverser l’heure de pointe, le trafic était aussi dense qu’habituellement dans ce secteur de l’ouest de la ville. De plus, il ne semble pas que les nouveaux ajouts aient amené de nouveaux passagers comme l’a expliqué jeudi dernier Jean-François Carrier, directeur général de la STLévis.
«Avec l’ajout des trois départs, notre taux d’occupation des cinq premiers départs était de 45% au début de l’initiative lundi. C’est sûr que les nouveaux départs sont moins connus parce qu’ils ne sont pas inscrits dans nos horaires. Par contre, les gens ici sont bien satisfaits des premières données», a analysé M. Carrier.
à l’est rien de nouveau
Toutefois, le passage d’autobus presque vides dans l’ouest peut paraître contradictoire à la situation dans l’est de Lévis. En effet, les autobus du parcours Lévisien-2 (L-2), reliant le secteur de la Traverse de Lévis au campus de l’Université Laval, débordent chaque matin de semaine. Une situation qu’a pu aussi vivre le représentant du Journal de Lévis lors d’une ballade mardi dernier entre 7h et 8h dans un autobus accordéon.
Avant même d’être rendus à la hauteur de la rue Thomas-Chapais dans le secteur Saint-David, cinq usagers étaient déjà debout. Même qu’avant les derniers arrêts près du boulevard de la Concorde (Saint-Romuald), l’autobus pouvant déplacer une centaine de personnes était rempli à pleine capacité.
Et cette situation semble être la même pour toute l’heure de pointe comme l’a résumé une étudiante dans l’autobus lors du passage du Journal de Lévis. «Même si je pars plus de bonne heure, tous les autobus sont pleins. La STLévis dit qu’elle va évaluer la situation en novembre, mais le nombre d’utilisateurs va rester le même. C’est tout de suite qu’il faut des autobus supplémentaires.»
Une situation que trouve tout aussi anormale Jean-François Carrier. D’ailleurs, le directeur général de la STLévis et son équipe travaille actuellement à améliorer de nouveau la situation.
«Beaucoup de monde sont debouts dans les autobus et ce n’est pas dans nos standards. Nous avons rapatrié des autobus de l’ouest pour rajouter des autobus supplémentaires à la L-2. Aussi, les retards débutent dans le secteur de la Traverse à cause d’une problématique de circulation dans ce secteur et nous travaillons avec nos partenaires pour améliorer la situation», a conclu M. Carrier.
Une voie fort utilisée
L’observation du parcours L-3 jeudi dernier a aussi permis au représentant du Journal de Lévis d’observer le respect de la voie réservée aux autobus, taxis et véhicules contenant trois personnes et plus par les automobilistes utilisant la route du Pont. Et malgré la présence d’un policier, près d’une cinquantaine d’automobilistes ont conduit dans le corridor réservé même s’ils étaient seuls ou avec une autre personne.
Article de érick Deschênes. Reproduit avec autorisation.