Source : Journal de Lévis
La Ville de Lévis a adopté une résolution enjoignant le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) à procéder le plus rapidement possible à la décontamination du 160 rue Wolfe.
C’est que le MDDEP a décidé, au mois d’août dernier, de retourner en appel d’offres d’ici la fin de l’année en cours pour un début des travaux espéré au printemps 2013. La raison : Une seule soumission a été reçue à la suite de l’appel d’offres lancé par le gestionnaire du site, soit le Centre de service partagé du Québec (CSPQ) pour un travail qui devait être réalisé à l’automne 2012.
Or, la soumission reçue était significativement supérieure à l’estimation, a fait savoir le MDDEP.
Cette situation a soulevé l’ire de la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli qui s’impatiente devant la lenteur du processus.
«Les citoyens, ce n’est pas d’hier qu’ils attendent. Donc, moi, je ne peux pas être heureuse de ça. […] Je vais accompagner la résolution d’une lettre au nouveau ministre de l’Environnement pour accélérer ce dossier-là. C’est interminable et à la Ville, on n’est pas fier de ça», a-t-elle déploré en marge du conseil municipal du 1er octobre dernier.
Surtout que certains s’inquiètent des possibles répercussions sur la santé occasionnée par les odeurs d’essence répertoriées au fil du temps sur ce terrain qui a été occupé par une station d’essence de 1958 à 2010.
«Les gens ont raison d’être inquiet et à partir du moment où on sait qu’il y a une solution, et bien qu’on paie. On ne peut pas retarder ce dossier-là indéfiniment», a-t-elle ajouté.
«Mauvais timing»
La question se pose : en quoi un nouveau processus d’appel d’offres garantira l’augmentation du nombre de soumissions et par le fait même, une baisse de prix?
Selon le responsable des communications au MDDEP, Frédéric Fournier, le dernier processus a été réalisé à un mauvais moment.
«Il y a eu un appel d’offres public qui a été fait en mai dernier. […] Mais étant donné les nombreux contrats déjà octroyés à cette période de l’année, plusieurs entreprises n’avaient pas les ressources disponibles pour réaliser les travaux. […] Donc, en effectuant un nouvel appel d’offres au début de l’hiver […] On est en mesure de croire qu’il y aura plus d’entreprises qui pourront soumissionner et ces dernières devraient avoir moins de contraintes, ce qui permettra probablement d’obtenir un meilleur prix», a-t-il soutenu.
Il assure que ça ne remet aucunement en cause la volonté du ministère à effectuer la réfection, mais «c’est seulement qu’ils sont reportés un peu pour avoir un meilleur prix».
Est-ce que la résolution du conseil municipal incitera le MDDEP à procéder plus rapidement?
«Le ministère a toujours l’intention de réhabiliter ce terrain-là. […] On parle plutôt de prolonger le délai, mais c’est certain qu’on va le faire, il faut juste avoir la soumission en main», a-t-il répété, prudemment.
Le MDDEP n’a pas voulu dévoiler dans quel ordre de grandeur l’unique soumission reçue dépassait le montant de l’estimation de départ.