Source : Le Soleil
La Société de transport de Lévis (STLévis) enregistre une hausse fulgurante de son achalandage en cette rentrée automnale. Au mois d’août, il y avait 25 % plus de laissez-passer en circulation qu’à pareille date l’an dernier. Et ça continue en septembre, au point de forcer le déploiement de nouveaux autobus.
Le directeur général de la STLévis, Jean-François Carrier, parle de chiffres préliminaires, car il a du mal à croire les statistiques qui lui sont présentées. Il a demandé à son personnel de contre-vérifier.
Sur le terrain, la réalité va toutefois dans le même sens. Depuis deux semaines, les autobus débordent. Deux étudiants ont écrit au Soleil pour s’en plaindre.
« Nous prenons l’autobus pour aller étudier sur la Rive-Nord depuis près de trois ans et jamais nous n’avons vu autant de monde dans les autobus qu’aujourd’hui », déplorent Justine Brassard-Méthot et Olivier T. Raymond, qui voient régulièrement défiler plusieurs véhicules pleins à ras bord avant de réussir à en attraper un.
Aux heures de pointe, le parcours Lévisien 2 est particulièrement bondé. Sur la Rive-Sud, des usagers ont été laissés sur le trottoir pendant de longues minutes avant de monter à bord et d’arriver en retard, la semaine dernière. à Sainte-Foy, d’où partent plusieurs autobus en fin de journée, les véhicules font le plein de passagers en quelques arrêts seulement autour de l’Université Laval.
Pour éviter de laisser des clients sur le carreau, la STLévis utilise ses deux nouveaux autobus articulés et a ajouté six «doubleurs» matin et soir, cette semaine, portant à 104 le nombre de véhicules en circulation aux heures de pointe. Ces autobus sont envoyés en renfort au moment et au lieu opportuns quand les autres sont pleins ou pris dans le trafic, explique M. Carrier.
Car il y a ça aussi : les autobus subissent la congestion de la rentrée comme les autres véhicules qui font la navette d’une rive à l’autre du Saint-Laurent. La faute, en partie, aux chantiers du ministère des Transports. M. Carrier souligne aussi que les voies réservées ne sont pas toujours respectées, bien que la police de Lévis s’y emploie plus assidûment ces jours-ci. Le secteur de la traverse, où se rabattent les automobilistes désespérés, est également saturé, ce qui cause des retards en début de parcours qui sont difficiles à rattraper.
« Dans le fond, c’est un beau problème, mais ce n’est pas ça qu’on vise », dit M. Carrier, sûr de reprendre le contrôle.
Pour l’aider dans cette tâche, une rencontre a été organisée avec le ministère des Transports du Québec (MTQ), mardi, dans le but notamment de désengorger l’autoroute 20 et la route du Pont à la hauteur du viaduc en reconstruction de la route 116.
Guillaume Paradis, porte-parole du MTQ, assure que les solutions proposées par la STLévis seront analysées «rapidement» et appliquées si possible. « C’est plus une question de jours que de semaines », assure-t-il.