Source : Le Soleil
Lévis veut se doter d’un programme d’achat local qui prendrait la forme d’une carte ristourne en argent, à dépenser quand bon nous semble dans l’un ou l’autre des commerces participants. Le programme devrait être lancé cet automne, par la Chambre de commerce et d’industrie de Lévis.
Le nouveau président de la Chambre, Jean-Philippe Grondin, entrevoit avec beaucoup d’enthousiasme cette initiative, qui pourrait permettre de récupérer une partie des montants que les Lévisiens dépensent à Québec plutôt que sur la Rive-Sud. Chaque année, ce sont plus de 260 millions$ qui échappent aux commerçants de Lévis au profit de ceux de la capitale.
Une fois le programme lancé, les consommateurs pourront se procurer, sans frais, une carte magnétique chez les commerçants participants. Chaque fois qu’ils feront un achat, ils recevront un certain pourcentage du montant déboursé (en moyenne 2 %) en argent sur leur carte. Ces ristournes, versées directement par le marchand, pourront être utilisées tôt ou tard dans cette même boutique ou dans une autre faisant partie du réseau.
Fidéliser la clientèle
« Tous les commerces donnent déjà un escompte ou un petit nanane pour s’assurer que les clients reviennent chez lui. Or, si je donne un escompte, cet argent-là disparaît, je ne l’aurai pas plus dans mon commerce. Donc, tant qu’à donner 2 $ de rabais sur un achat, j’aime autant qu’il soit versé sur cette carte-là, parce qu’au moins il va être redépensé dans ma communauté », explique Jean-Philippe Grondin, lui-même à la tête d’un magasin de téléphonie cellulaire.
« Tout se fait à partir des terminaux des points de vente comme le terminal de Desjardins, poursuit M. Grondin. Pour le commerçant comme le client, c’est super simple. On glisse la carte et il y a un petit reçu qui sort pour indiquer le solde de son compte. C’est super sécurisé », indique-t-il.
La Chambre de commerce et d’industrie espère réunir entre 80 et 100 marchands avant de mettre le programme en marche. Au moins 10 000 cartes seront mises en circulation dès le lancement. Il n’est pas nécessaire de résider à Lévis pour adhérer à cette démarche, inspirée par ce qui se fait déjà à Sherbrooke.
Article de Marie-Pier Duplessis. Reproduit avec autorisation.