Source : Journal de Lévis
Des citoyens se plaignent de l’inefficacité de la rampe de mise à l’eau à la grève Joliette qui a été aménagée par la Ville de Lévis en 2010 au coût de 100 000$.
Un des utilisateurs, Guy Roy, ne mâche pas ses mots pour décrier la situation. « Ils auraient mis de la « garnotte » et ça aurait fait la même affaire », soutient-il.
C’est que la rampe de béton ne se rend pas jusqu’à l’eau, ce qui laisse une bande de terrain rocailleux et parsemé de trous de quelques mètres de largeur. Ainsi, plusieurs propriétaires de bateau éprouvent des problèmes lorsque vient le temps notamment de sortir leur embarcation du fleuve.
à un point tel que certains auraient même été victimes de crevaisons pendant l’opération. « Le monde rit de ça. […] Mais l’affaire, c’est que c’est la seule descente gratuite à Lévis », déplore M. Roy.
Contradiction
Celui qui gravite autour de ce dossier depuis une dizaine d’années ne comprend pas pourquoi le ciment n’a pas été coulé plus bas. M. Roy affirme qu’il a participé aux discussions avec les ingénieurs de la Ville et la firme Roche, qui a supervisé les travaux.
L’idée de faire la descente plus basse avait donc été évoquée, mais la municipalité n’aurait pas retenu le plan initial lorsqu’elle a fait une demande au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) pour approuver le tout, selon M. Roy.
En conséquence, le projet existant serait celui qui a été présenté au départ. Pas du tout, jure le conseiller municipal de Bienville, Robert Maranda.
« Nous on a fait la rampe de mise à l’eau avec le maximum qui nous était autorisé par le ministère. […] Je comprends les citoyens. C’est certain que ça aurait été intéressant de la faire plus longue, mais on ne peut pas faire ce qu’on veut dans le fleuve », explique-t-il. Pourtant, au MDDEP, on affirme avoir accepté le projet tel qu’il leur a été présenté.
« On n’a pas demandé que ce soit raccourci. […] C’est sûr qu’on a posé quelques questions en fonction du schéma d’aménagement de la Ville. […] Peut-être qu’elle [la Ville] a interprété ça à l’effet que nous n’aurions pas été d’accord si ça avait été autre chose, mais ce n’était pas le cas. C’était seulement des questions de vérification », expose la directrice régionale du ministère, Isabelle Olivier en ajoutant qu’elle n’avait rien remarqué de particulier au dossier.
Surpris, le conseiller prétend qu’il s’agit d’une mauvaise information.
« Ce n’est sûrement pas elle qui était au dossier en 2009. Parce que je me souviens avec les fonctionnaires, que moi-même j’ai demandé qu’on puisse la rallonger et c’était très clair dans le certificat d’autorisation qu’on ne pouvait pas le faire », répond-il.
Solutions
Parmi les solutions avancées, il existe un tapis de béton qui pourrait être installé temporairement du printemps jusqu’à l’automne. De cette façon, l’équipement permettrait de rallonger la rampe de façon acceptable.
« On est à regarder ça présentement. C’est certain qu’on ne regarde pas le prolongement parce que la réponse va être non. Mais même pour une installation temporaire, ça prendrait également une autorisation du MDDEP », avertit le conseiller municipal.
Pour M. Roy, la situation est inconcevable lorsqu’on considère qu’il y a des descentes un peu partout en province. « On est au dessus de 100 propriétaires de bateau qui vont sur la grève Joliette. […] Ce monde-là achète de l’essence, de la mécanique. C’est de la grosse argent qui roule dans le coin », se désole-t-il.