Source : Le Soleil
La Garde côtière canadienne devra verser une indemnité à la Ville de Lévis pour avoir abattu illégalement des arbres dans le parc de la pointe De La Martinière il y a de cela quatre ans.
Au cabinet de la mairesse, on parle d’une « entente satisfaisante » qui convient bien aux deux parties. Pour la petite histoire, il faut remonter à octobre 2008, alors que la Garde côtière avait taillé et abattu des arbres dans le parc régional bordant le fleuve afin de mieux voir les feux d’alignement qui aident à la navigation.
Or, elle ne détenait pas le permis nécessaire pour ce faire. « La Garde côtière croyait qu’elle avait une servitude sur le terrain alors que ce n’était pas le cas », explique Pierre Boulay, directeur du Service de l’environnement à la Ville de Lévis.
Après avoir procédé à l’évaluation des dommages, les deux parties ont convenu que la Garde côtière devait participer financièrement à la planification du parc urbain situé à l’extrême est du secteur Lauzon. Un montant de 25 000$, qui reste à être approuvé au conseil municipal, devrait ainsi servir à la réalisation de l’ensemble des travaux.
Le citoyen Gaston Cadrin, qui avait fortement dénoncé ce qu’il qualifiait de « saccage » alors qu’il était à la tête du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu en 2008, est loin de se réjouir de ce dénouement. « Quand même bien qu’ils donneraient 100 000$, ça ne répare pas les dégâts parce que les dommages ont été faits et ils sont irréparables », considère celui pour qui « des arbres matures dans un parc, ça n’a pas de valeur ».
Selon M. Boulay, qui se base sur le rapport de l’expert Jean Lamontagne, 18 arbres ont été touchés par l’intervention de la Garde côtière, dont deux complètement abattus. « Les autres ont été coupés sur plus de 50 % de leur taille. Leur durée de vie a été fortement écourtée. »
Article de Marie-Pier Duplessis. Reproduit avec autorisation.
=> Pour référence : article de Radio-Canada.ca d’octobre 2008.