Source : Journal de Lévis
« On trouve ça de valeur que les gens se lancent dans toutes sortes de comparaisons en ne connaissant pas le fond du dossier ».
Le président du conseil d’administration des condos Rive du Saint-Laurent, Claude Laliberté, réagissait ainsi à des commentaires véhiculés notamment à l’effet que les propriétaires des condos voisins du Corsaire seraient en quelque sorte l’équivalent des résidents du Vieux-Québec qui voudraient voir l’événement du Red Bull Crashed Ice disparaître.
« Tant que ces personnes-là n’ont pas vécu pareille situation, c’est difficile pour eux de faire ce genre de comparaison. Le Red Bull Crashed Ice est un événement qui dure quoi, un mois ou un mois et demi? Entre un mois et demi et six à sept mois de terrasse, vous comprendrez que le parallèle est très boiteux », fait-il remarquer.
Les gens ne réalisent pas que «c’est très désagréable de se faire réveiller deux à trois fois par nuit, tous les jours», ajoute-t-il.
D’autant plus que les soirs de « party » ne se limitent plus à une ou deux soirées, mais ont plutôt lieu presque tous les jours, semble-t-il.
« Ce n’est donc pas une question de vouloir faire fermer la terrasse, c’est surtout que ça fait trois ans et demi qu’on demande au voisin de gérer sa clientèle et il ne le fait pas », insiste-t-il en se disant désolé de voir plusieurs personnes se prononcer sans savoir « de quoi ils parlent ».
Une solution pour tous
Précisant que les propriétaires des condos n’ont aucun pouvoir et aucun droit de regard dans les négociations en cours entre la Ville de Lévis et le Corsaire, M. Laliberté mentionne qu’il ne souhaite pas nécessairement voir la microbrasserie quitter Lévis. « S’il y a des négociations et que si par exemple la terrasse s’en va de l’autre côté et qu’on règle la situation qu’on vit depuis quatre ans, et bien tant mieux ».
« Je trouve ça dommage pour les gens qui s’arrêtaient, prenaient une bière en passant, qui venaient jaser, qui avaient du plaisir un petit peu et qui repartaient après avoir profité de la terrasse. On comprend que c’est probablement la majorité de la clientèle de ce type de brasserie là qui pouvait faire ça comme ça. […] Mais à partir de 23h le soir, on est loin de la simple dégustation de bière », lance-t-il.
Conscient des changements
êtes-vous conscient que les plans de revitalisation du secteur de la traverse risquent d’apporter d’autres problèmes de ce genre?
« On n’est pas contre la vertu. […] On est conscient que ces changements apporteront des bouleversements dans les habitudes, mais tant mieux, car ça fait partie du développement économique. Mais si tout se fait à l’intérieur de nos droits et de notre qualité de vie et que ça va dans le respect des règlements de la Ville de Lévis, je n’ai rien contre ça. Même que je suis très favorable à ces développements », répond-il tout en mentionnant que ces propos n’engagent que lui.
Il dit d’ailleurs comprendre que la Ville a un besoin de développement économique et pour illustrer ses dires, il lance un petit clin d’Å“il aux « comparaisons boiteuses ». « Si on me disait demain matin que le Red Bull Crashed Ice s’en vient pour trois ans dans la côte du Passage, je ne serais pas si contre que ça ».
Article de Francis Martel
Reproduit avec autorisation.