Source : Le Peuple Lévis
« On lève les pattes la décision est unanime ». Malgré une grande popularité, une clientèle fidèle, la célébration récente de son quatrième anniversaire et l’obtention récente du prix de l’entreprise performante de l’année au Gala des Pléïades, la Microbrasserie Au Corsaire confirme qu’elle quittera Lévis.
Détrompez-vous, Martin Vaillancourt, copropriétaire Au Corsaire ne boude pas le côté sud de la rive. C’est bien malgré lui que la décision a été prise, hier, avec son associée, Julie Gagnon. Placés de devant le fait accompli que le bar ne pourra conserve sa terrasse, les proprietaires refusent de se résigner à cette obligation.
« On a reçu un appel de la Ville hier, explique M. Vaillancourt. On doit démanteler la terrasse sur-le-champ ». C’est Philippe Meurant, directeur du développement économique à la Ville de Lévis qui s’est chargé d’annoncer la mauvaise nouvelle.
M. Vaillancourt poursuit. « Il nous a dit que la Ville n’avait pas vraiment le choix. “On a le couteau sur la gorge†», aurait mentionné M. Meurant, selon le copropriétaire. Cette pression viendrait des propriétaires de condos avoisinant le commerce.
M. Vaillancourt souligne éprouver des difficultés pour son permis de terrasse depuis l’ouverture de la microbrasserie. Il n’y voit que de mauvaises intentions de la part des principaux acteurs qui ont mené à l’ultime décision.
« On est tannés. La Ville dit avoir travaillé fort fort fort pour nous », lance avec ironie M. Vaillancourt, qui espère toutefois un coup de théâtre. « Ça n’a pas encore passé à l’exécutif. J’espère encore un changement, mais après quatre ans… laisse-t-il tomber. On va probablement annoncer que l’on lève le “fly†de Lévis ».
Récemment, les propriétaires de la microbrasserie s’étaient fait annoncer, par le propriétaire du local où se trouve le commerce, qu’il ne signerait pas à nouveau leur bail. Selon M. Vaillancourt, la Ville voulait les appuyer pour éviter la perte de l’unique microbrasserie à Lévis, étant donné qu’il était difficile, selon M. Vaillancourt, de se relocaliser à Lévis même à cause des besoins de son matériel de production.
Ce sera la perte de la terrasse qui aura eu raison de l’entreprise lévisienne, qui a déjà les yeux sur des locaux à Québec. La partie production serait séparée de local où serait accueillie la clientèle.
L’été dernier, la prospère entreprise annonçait une avance de deux ans sur son plan d’affaires. Elle avait dû s’équiper de trois nouveaux chaudrons de la Californie, un investissement de 100 000$, afin de tripler sa production de bière. La bière du Corsaire est distribuée dans tout Chaudière-Appalaches et à Montréal et fabrique de la bière à l’effigie de deux groupes rock, soit la Laury’s Lager pour Dance Laury Dance et la Gringo Cerveza, pour Les Respectables.
Article de Catherine Bouchard. Reproduit avec autorisation.
Voilà un événement bien malheureux, alors que la ville va investir des millions de dollars pour revamper le secteur de la traverse, un commerce unique sur la rive-sud qui dynamisait le secteur va quitter pour Québec. C’est habituellement ce qui se passe quand on fait cohabiter des résidences luxueuses habitées par des gens fortunés qui ne veulent aucun désagrément dans leur milieu. Ces personnes feront-elles la vier dure aux commerces qui s’implanteront éverntuellement dans le secteur? Les problèmes du Corsaires vont-ils inciter d’autres hommes d’affaires à bouder ce secteur? Les condos dans ce secteurs sont sûrement lucratif pour la ville; cependant s’agira-t-il d’une mauvaise décision de les avoir permis eu égard au développement futur du sectuer?
J’ai de la difficulté à comprendre pourquoi on veut interdire une terrasse (je dirais plutôt une mini-terrasse) dans une entreprise florissante qui se trouve dans une zone commerciale. Ce dilemme dure depuis des années et ce ne sera jamais fini. Peut-on protéger nos abords du fleuve pour en faire des attentions touristiques de services ou commerciales qui attirent des visiteurs de partout au lieu de construire des condos qui prônent le pas dans ma cour ou j’ai pas acheté pour ça. Hum, vous avez acheté une vue pas la vie d’un quartier. Juste l’autre bord de Lévis, tout est en fait fonction des touristes, des visiteurs qui proviennent aussi de Lévis. Et nous de ce côté, on a quoi ? des condos de luxe et des stationnements à ciel ouvert. Faut pas trop que ça bouge car la police fera l’ordre. Dans le plan d’aménagement de la traverse, il faudra penser à cela : en faire un secteur accessible à tous ou seulement à des gens fortunés qui veulent une vue sur Québec et sur le fleuve, en vociférant qu’ils ont payé pour ça !