Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
La Ville de Lévis n’a pu livrer le projet Roc Pointe tel qu’elle l’avait bonifié avec les promoteurs. Celui du viaduc du quartier Saint-Rédempteur apparaît compromis alors que celui du complexe aquatique est en quête de subventions. Au même moment, Lévis concocte d’autres projets non divulgués.
De nombreux projets sont en cours de réalisation ou voie d’être entrepris aux quatre coins de la Ville de Lévis. C’est sans compter ceux qui tardent à se réaliser ou qui mijotent. « On travaille tout ça de front, lance la mairesse de Lévis, dans le cadre d’une entrevue accordée au Journal, et il y en a d’autres (projets) dans les cartons que vous ne connaissez pas. »
Danielle Roy Marinelli souligne néanmoins qu’il n’y en a aucun de facile. Ce qui est notamment le cas pour le projet Roc Pointe rejeté par des citoyens dans la forme que voulait lui donner la Ville. « C’était l’un des plus beaux projets de développement durable de la Ville de Lévis, affirme-t-elle. Ça faisait deux ans qu’on travaillait sur ce projet. » à l’origine, les promoteurs voulaient développer individuellement le secteur conformément à la réglementation existante.
« Un instant ! »
« On a dit, un instant! Ce n’est pas vrai que chaque promoteur va aller développer chacun dans leur coin, rappelle la mairesse. On les a obligés à des choses qui n’étaient pas dans les règlements. » En ce qui a trait au viaduc du quartier Saint-Rédempteur, dont le coût initial a plus que doublé, les critiques de l’opposition portent sur le gonflement des coûts et les multiples embûches qui ont surgi.En 2005, la Ville avait abonné ce projet vieux de 20 ans. Il a été réanimé par une promesse électorale du député de Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière, Jacques Gourde.
« C’est alors qu’on a ressorti le projet pour en faire l’annonce avec l’évaluation qu’on connaissait, soit 9 M$ », rappelle Mme Marinelli. Mais le dossier réanimé ne tenait pas compte de toutes les problématiques avec Hydro-Québec, le CN et le bâtiment touristique construit sur un terrain qui devait être utilisé pour le projet.
« D’un dossier mort, dit-elle, on n’est jamais venu aussi près de réaliser ce viaduc. On était déjà en appel d’offres. Si les gouvernements nous avaient donné le go pour les dépassements de coûts, on y allait. On a beau nous dire qu’on a mal évalué ça et fait de fausses promesses, ce n’est pas vrai! » La mairesse parle maintenant d’un plan B.
« On est moins pressé »
« On est à réévaluer le projet dans un contexte qui fait en sorte qu’on est moins pressé. En regardant par exemple si on peut solidifier notre terrain avec des matériaux pour réduire d’un million et même arriver à 18 M$. On sait comment aller voir les gouvernements », assure-t-elle.Pour ce qui est du complexe aquatique, la Ville a été baladée d’un ministère à l’autre dans sa recherche de subventions. « On est rendu à l’étape où on va ailleurs, annonce-t-elle, et je ne vous dis pas où pour le moment. » Elle maintient farouchement le cap pour ces deux projets. « Les deux prochaines priorités sur lesquelles on met toute notre énergie, c’est les piscines et le viaduc. Pour l’année 2012, moi, la mairesse, c’est les deux dossiers sur lesquels je vais travailler, pas jusqu’à ce que mort s’ensuive, mais pas loin », de conclure Danielle Roy Marinelli.
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