Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
Les occupants des neuf maisons mobiles du 586, rue de l’Aréna du quartier Saint-Rédempteur ont appris le 25 mars dernier que la Ville de Lévis n’avait finalement aucun terrain à leur offrir d’ici le 31 juillet. Ils devront donc abandonner leur résidence ou la faire déplacer là où ils le pourront. Cette dernière option leur apparaît irréaliste.
La Ville de Lévis, de concert avec le GRT habitation Lévy, a tenté pendant un an de faire en sorte que les neuf derniers propriétaires de maisons mobiles de la rue de l’Aréna du quartier Saint-Rédempteur puissent se délocaliser dans la rue des Bouleaux du secteur Breakeyville.
Lors de la rencontre du 25 mars avec des représentants de la Ville et du GRT, leur espoir de conserver leur résidence s’est évanoui. Pourquoi ? Parce que le terrain qu’on souhaitait acquérir ne dispose pas des services d’aqueduc et d’égout et qu’il était impossible pour la Ville d’effecteur de tels travaux pour le 31 juillet.
André Thivierge et sa conjointe, Johanne Fournier, sont au nombre de ceux qui devront tenter de vendre leur maison mobile d’ici le 31 juillet ou carrément l’abandonner sur place pour qu’elle soit démolie.
Au moment de l’entrevue, M. Thivierge cherchait désespérément un terrain dans la région de Québec espérant ainsi avoir un argument de vente pour sa maison mobile. Au début d’avril, il confirmait qu’il allait plutôt la faire démolir.
L’entente établie entre le propriétaire des terrains de la rue de l’Aréna et les 9 derniers locataires prévoit que le déplacement [ou vraisemblablement la démolition] des maisons mobiles est effectué à ses frais. C’est ce qui a été fait avec les 11 locataires du 550, en octobre dernier, sur des terrains acquis de la Ville de Lévis.
Une offre du GRT
La Ville de Lévis avait tout de même une proposition pour les gens du 586. Le GRT leur offre en priorité un logement dans la coopérative de logements implantée à proximité l’Espace Saint-Louis dans le Vieux-Lévis. Offre que M. Thivierge et sa conjointe ont accepté.Si M. Thivierge a contacté la presse, c’est pour alerter d’autres propriétaires habitant des maisons mobiles installées sur des terrains loués.
« Il faut qu’ils soient au courant de leur numéro de zone, prévient-il. Quand la Ville fait un changement de zonage, elle devrait les aviser par la poste et pas mettre ça dans le journal comme ils ont fait avec nous. On se réveille, le lendemain matin, avec un homme qui se présente avec un papier comme quoi on est expulsé. »
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