Article de Mélanie Labrecque. Le Peuple Lévis.
La Ville de Lévis est prête à intervenir advenant le cas où les crues printanières remettent en suspension des sédiments contaminés aux hydrocarbures dans la rivière Chaudière.
Dès l’augmentation significative des débits de la rivière Chaudière, la ville de Lévis effectuera des analyses quotidiennes de la qualité de l’eau afin de détecter la présence de sédiments contaminés. Des tests olfactifs aux quatre heures s’ajouteront et une collaboration avec les villes de Sainte-Marie et Saint-Georges.
« On est en mode prévention. Est-ce que ça va arriver à 100 %, on ne sait pas. On se prépare à cette éventualité. Est-ce que ça arrivera l’an prochain ? Pour l’instant on ne le sait pas. C’est pour ça qu’on va assurer un suivi très serré dès le moment où la crue va arriver », indique Jean-Claude Belle-Isle, directeur de l’environnement à la Ville de Lévis.
Dans l’éventualité où les autorités responsables recommandent de cesser l’approvisionnement dans la rivière Chaudière, la Ville mettra en place son plan d’action qui consiste à activer les systèmes d’interconnexion en provenance de l’usine du secteur Saint-Romuald vers le secteur Charny et vers le secteur Saint-Nicolas. Le lien vers la rivière Beaurivage serait aussi réactivé. L’usine de filtration du secteur Desjardins serait également mise à contribution.
« Au niveau de l’usine de production de l’eau potable de Desjardins, ce qui pourrait arriver, si on arrive à cette éventualité c’est qu’on pourrait avoir une baisse de pression dans certains secteurs », explique le maire Gilles Lehouillier. Du même souffle, il ajoute que la population serait appelée à collaborer en réduisant sa consommation en eau de 30%.
Système permanent
Voyant les coûts de mise en place des mesures alternatives grimper en flèche depuis la tragédie de Lac Mégantic, la Ville de Lévis travaille à rendre permanent son système d’interconnexion temporaire.La ville de Lévis, pour sécuriser et diversifier ses sources d’approvisionnement en eau potable, attend les conclusions du plan directeur de l’aqueduc.
« L’étude du plan directeur va nous donner les meilleures solutions pour en arriver à la conception du projet. L’étude devrait nous être livrée en novembre 2014 et à ce moment on pourrait aller en plans et devis dès le printemps ou l’été 2015 », indique le maire.
Actuellement, les coûts engendrés par la mise en place des mesures temporaire s’élèvent à 4,6 M$, entièrement remboursés par le gouvernement. Quant aux coûts de rendre ses installations permanentes, la ville n’est pas en mesure de les estimer actuellement.
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