La cage de la Corriveau débarque à  Lévis

Par | 26 septembre 2013 |

Article de Érick Deschènes. Le Journal de Lévis.

Les gens de la région pourront vivre une expérience unique du 3 au 6 octobre prochains alors que la Société d’histoire régionale de Lévis (SHRL), en collaboration avec le Musée de la Civilisation, présentera une exposition où la fameuse cage de la Corriveau pourra être vue par le public au Centre de congrès et d’expositions de Lévis.

« On se sent soulagé parce qu’on a travaillé très fort et dans l’espoir. On n’avait aucune certitude par rapport à ce qui allait arriver. On avait des bons échos et beaucoup d’appui, mais on n’avait aucune certitude. On est vraiment soulagé, content et heureux que l’artéfact nous soit prêté par le Peabody Essex Museum », s’est réjouie Claudia Méndez, vice-présidente de la SHRL.

Tenue dans le cadre d’un colloque de la Fédération Histoire Québec, l’exposition sera la seule occasion pour le public de voir lors des deux prochaines années la cage et le corps de Marie-Josephte Corriveau a été exposé à Lauzon après qu’elle ait été pendue en 1763. En effet, prêté au Musée de la Civilisation de Québec, l’artéfact sera ensuite analysé par différents spécialistes dans le but de déposer éventuellement une demande de rapatriement. Et pour célébrer cette occasion unique et commémorer par le fait même le 250e anniversaire de la mort de la dame de Saint-Vallier, la SHRL a mis le paquet.

En plus de la cage, les visiteurs pourront découvrir plusieurs objets associés à la légende de La Corriveau lors de l’exposition. Aussi, afin de faire vivre quelques parties du procès de la légendaire femme, une présentation spéciale du Tribunal de l’Histoire sera offerte le 4 octobre à l’auditorium du Cégep de Lévis-Lauzon.

Une oeuvre de longue haleine
Si l’exposition permet de ramener enfin à Lévis l’objet qui est absent du territoire lévisien depuis plus de 160 ans, l’événement est la cerise sur le gâteau pour les bénévoles qui travaillaient d’arrache-pied depuis plusieurs années afin de découvrir la cage qui a créé la légende de la Corriveau.

« Arraché » de Lévis et détenu ensuite par plusieurs propriétaires privés au 19e siècle, l’artéfact a disparu au 20e alors que les dernières traces de la présence de l’exosquelette remontaient à un musée de Boston qui avait été la proie des flammes il y a plusieurs dizaines d’années. Cependant, lors d’une recherche d’images sur Internet, Claudia Méndez a retrouvé la fameuse cage.
De fil en aiguille, cette dernière et une autre bénévole de la SHRL, Manon Pelletier, se sont alors rendues au Peabody Essex Museum en 2012 où ils ont découvert le précieux objet.

La cage à Lévis pour y rester?

Toutefois, malgré tout le travail accompli dans les dernières années, Claudia Méndez entend bien que l’exposition soit la première étape d’un projet plus complexe. Après que les spécialistes du Musée de la Civilisation aient produit le document d’authentification, la SHRL souhaite rapatrier pour de bon l’exosquelette.

« Nos démarches visent le rapatriement de la cage de la Corriveau au Canada dans le but qu’on l’ait à Lévis dans notre futur centre d’archives et à vocation muséale. Justement, lors de la consultation publique pour la nouvelle Politique culturelle de la Ville tenue il y a quelques semaines, nous en avons parlé parce que notre but, c’est de faire venir la cage à Lévis pour qu’elle demeure à Lévis», a conclu Mme Méndez en espérant que des choses concrètes arrivent rapidement pour le centre d’archives.


Reproduit avec autorisation.

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