Source :Journal de Lévis
Au grand plaisir des amateurs de bière lévisiens, une deuxième microbrasserie ouvrira ses portes dans la région en décembre. Après le Corsaire, ce sera au tour de la Boite à Malt de faire couler ses fûts dans Lévis, cette fois-ci dans le secteur de Saint-Nicolas.
Le compte à rebours est lancé alors que la machinerie s’active sur le terrain de l’établissement, qui sera situé au cÅ“ur de l’espace commercial renouvelé en bordure de la route du Pont. Avec le financement désormais obtenu, tout semble indiquer que l’ouverture en décembre sera possible si les travaux respectent l’échéancier.
De quoi alimenter l’enthousiasme déjà débordant de Steve Castonguay, Dominic St-Cyr et René Bilodeau, les trois passionnés de houblon qui se cachent derrière le projet. Parce qu’au-delà de la chimie derrière la bière, on peut dire que celle-ci opère entre les trois cofondateurs, qui sont des partenaires d’affaires, mais avant tout des amis de longue date.
Et bien que les fondations du bâtiment restent à être complétées, celles du concept de l’établissement sont bien ancrées dans la tête des trois hommes.
Sur la planche à dessin, on a tout de suite écarté l’atmosphère rustique qui prévaut en ce moment dans plusieurs établissements du genre. « On veut se démarquer des autres par notre ambiance, notre décor. On va essayer de faire quelque chose de plus moderne, de plus urbain », explique Steve Castonguay, avant que son collègue Dominic St-Cyr rapplique. « On ne tombera pas non plus dans l’aspect lounge du début des années 2000. On veut avoir une ambiance qui va être accueillante, agréable pour tout le monde et où on n’aura pas à se crier par la tête pour s’entendre », a-t-il ajouté.
C’est pourquoi, même si le trio désire peupler leur établissement de musiciens afin de lui insuffler une dose supplémentaire de festivités, pas question de devenir un bar de chansonnier ou une salle de spectacles. S’entendre et se comprendre demeure la priorité, fournir un endroit pour discuter, le point de mire.
Les groupes agrémenteront l’ambiance sans pour autant voler la vedette. En ce sens, on pourra entendre des duos folk, des trios jazz, de l’instrumental. « Pas d’hommage à AC/DC », complète à la blague M. Castonguay.
Au final, la Boite à Malt comptera environ 100 places assises et proposera également un service de restauration simple, avec quelques sandwichs et burgers à se mettre sous la dent.
De quoi remplir son verre
Une fois sa vitesse de croisière atteinte, la microbrasserie lévisienne compte proposer près d’une dizaine de bières en rotation constante qui seront choisies parmi une banque de plus de 40 recettes personnelles.
Avec 18 ans de brassage à son actif, M. Castonguay est celui qui s’occupera de l’élaboration et de la conception de la bière. Celle-ci devrait majoritairement être d’inspiration belge, mais le principal intéressé nous assure qu’on retrouvera également des mélanges typés d’Allemagne ou d’Angleterre.
« Les bières belges ne couvrent pas tous les styles non plus, une stout c’est anglais, mais ça en prend. Il faut quand même faire des styles classiques comme ça aussi », soutient-il. La bière sera par ailleurs brassée sur place.
Cela dit, les trois acolytes ne prévoient pas recevoir leur permis de brassage à temps pour l’ouverture. Ils devraient plutôt l’obtenir un ou deux mois plus tard. « Avec l’engouement des microbrasseries ces temps-ci, ça fait en sorte qu’il y a beaucoup de demandes de permis en cours et ça prend du temps à l’avoir », estime le brasseur. « Au début, on va vendre la bière des autres dans notre genre et, quand on va avoir le permis, on va y aller avec nos bières progressivement », a-t-il poursuivi.
D’ici là , le groupe doit penser à l’achat du système de brassage, à l’aménagement intérieur, au recrutement et à maints autres détails. Cela ne les empêche toutefois pas d’affirmer être prêts à recevoir les amateurs de bière dès décembre.
De la distribution éventuellement
Si la Boite à Malt ne croit pas se tourner immédiatement vers la distribution, celle-ci sera envisageable lorsque la microbrasserie sera bien implantée. « Au départ, on ne pense pas sortir de la bière de la place, mais éventuellement, oui, on veut le faire. On demande un permis industriel pour cette raison-là », maintient Steve Castonguay. L’établissement devrait commencer à vendre des barils aux restaurants et bars de la région dès la première année de son existence, mais on ne pense toutefois pas à l’embouteillage à court ou moyen terme.