Source: Journal de Lévis
Alors que la mairesse de Lévis et le promoteur avaient affirmé en juin que les travaux d’aménagement devraient être terminés en août, rien n’a encore été fait au Parc du Boisé, le lieu qui accueille les anciens résidants de Place de la Vanoise. C’est ce qu’une résidante a déploré dans un courriel envoyé la semaine dernière à différents médias de la région.
« Nous vivons dans la poussière et la boue dix mois après le déménagement. Chaque mois, on doit payer un loyer pour un terrain qui n’est qu’un marécage. Nous sommes dans la boue, avec de l’eau stagnante et des odeurs d’égout. Nous sommes le 7 août et il n’y a encore aucun paysager qui s’est pointé sur le chantier, un chantier parce que notre quartier a encore les allures d’une zone sinistrée », a déploré la dame qui a souhaité conserver l’anonymat afin d’éviter des représailles.
Des travaux non faits qu’a pu aussi observer Le Journal de Lévis lors de son passage dans le quartier le 8 août dernier. Si les rues sont maintenant asphaltées et les bordures de rue installées, les roches et les trous d’eau continuent de pousser sur les terrains des locataires.
Une situation complètement à l’opposé de ce qu’imaginait la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, en juin. Questionnée le 3 juin lors d’une séance du conseil municipal par le chef de Renouveau Lévis, Antoine Dubé, elle avait affirmé que les travaux seraient terminés d’ici août selon ce que lui avait dit le promoteur.
Des promesses non respectées
Toutefois, la résidante n’a pas espoir que la situation se débloque rapidement. Elle craint notamment que la dispute judiciaire entre les Immeubles Vabis (responsable des baux) et les Placements D.T. (responsable de l’aménagement du terrain) retarde le tout. Rappelons que Jean-Guy Turcotte (coactionnaire de Placements D.T.) été accusé en juillet d’avoir foncé avec une pelle mécanique sur Jean-Pierre Bisson (coactionnaire des Immeubles Vabis) le 16 avril dernier.
« Nous payons notre loyer, mais nous n’avons pas de service. Nous sommes plusieurs à être impatients. Ils nous ont promis l’aménagement des terrains après les bordures de rues, mais voilà cinq semaines (ndlr : en date du 7 août) qu’il y a eu installation des bordures de rue. Après, ils ont dit les paysagers étaient en congé durant les vacances de la construction », a décrié la dame.
D’autres citoyens rencontrés par Le Journal de Lévis demeurent cependant confiants. « Nous sommes bien installés ici. (…) J’attends. Quand ça va être le temps, ça va se faire. C’est eux autres (ndlr : les promoteurs) qui doivent régler leurs problèmes », a mentionné un résidant.
D’ailleurs, tous les citoyens rencontrés ont souhaité garder l’anonymat, preuve de la tension qui règne sur le site.
Rejoint un peu plus tard la semaine dernière, Denis St-Cyr, l’un des coactionnaires de Placements D.T. a affirmé que les travaux d’aménagement avaient été retardés pour des raisons hors de son contrôle.
« Les travaux vont débuter lundi (ndlr : le 12 août). Ils devaient débuter le 29 juillet, mais il y a eu des surcharges de travail avec les entrepreneurs ce qui a fait en sorte que ça été retardé. C’est sur que la grève des travailleurs de la construction ne nous a pas aidée. (…) D’après moi, nous allons en avoir pour un mois ou cinq semaines », a analysé M. St-Cyr sur les derniers travaux à être réalisés par sa compagnie.
Du même souffle, le promoteur a tenu à profiter de l’occasion pour soutenir que malgré tous les problèmes vécus par Placements D.T., le projet « s’est quand même bien déroulé » puisque l’entreprise a réalisé tous les travaux nécessaires en un an.
Article de Érick Deschênes. Reproduit avec autorisation.