Projet de terminal intermodal à Lévis

Par | 2 juillet 2008 |

Source : Le Soleil

Un terminal intermodal desservant les entreprises des régions de la Chaudière-Appalaches, de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent pourrait voir le jour à la gare Joffre du CN dans l’arrondissement Charny à Lévis.

Le transporteur ferroviaire est prêt à aller de l’avant avec ce projet qui nécessiterait des investissements mineurs à ses installations de Lévis pour permettre l’intermodalité entre le camion, le train et le bateau pour les destinations outre-mer.

Pour que le projet se réalise, le CN doit espérer réaliser au moins 10 000 mouvements de réception et d’expédition par année.

Une cible atteignable, soutient Développement PME Chaudière-Appalaches. à partir de données initiales recueillies auprès d’entreprises exportatrices de son territoire, l’agence de développement économique a déjà identifié un potentiel de 6000 mouvements par année.

Pour avoir une bonne idée du bassin d’utilisateurs et du nombre de mouvements de réception et d’expédition estimés, Développement PME entreprendra, ces prochains jours, une enquête auprès de 300 entreprises des régions de la Chaudière-Appalaches (170), de la Capitale-Nationale (100) et du Bas-Saint-Laurent (30).

Bon pour les entreprises
Directrice générale par intérim de Développement PME, Hélène Latulippe indique qu’il y a déjà plus de six mois que l’organisme planche sur le projet en collaboration avec le CN.

«Gérer une entreprise, aujourd’hui, ça coûte cher. Dans la foulée de l’augmentation du prix du pétrole, nous avons décidé de nous attaquer à la réduction des coûts de transport en misant sur l’intermodalité entre les moyens de transport», explique-t-elle.

Pour les distances dépassant plus de 700 kilomètres, le transport intermodal (camion-train-camion) est plus avantageux que le camionnage, estime l’agence de développement économique.

«Pour une tonne-kilomètre transportée, le coût de transport ferroviaire est deux fois moins cher que le camionnage.»

Ainsi, pour les entreprises, ça peut représenter une réduction de coûts non négligeable : entre 50 $ à 100 $ par voyage pour aller à Toronto; de 600 $ à 800 $ pour se rendre dans la région de Chicago et jusqu’à 2000 $ de moins pour transporter ses produits dans l’Ouest canadien et en Californie.

De l’avis de Développement PME, l’avènement d’un terminal intermodal pourrait permettre à la zone économique des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches de redevenir un point d’origine et de destination maritime — titre échappé depuis que Québec a perdu les services du CP Navigation — et de bénéficier des mêmes taux offerts à Montréal et à Toronto par les compagnies maritimes pour le transport de marchandises.

«Il pourrait s’ensuivre un accroissement des activités au port de Québec», fait remarquer Hélène Latulippe.

Bon pour l’environnement
En utilisant davantage le train et le bateau, les entreprises donneraient un coup de pouce à l’environnement grâce à une réduction des émissions des gaz à effet de serre.

«Faire 250 kilomètres jusqu’à Montréal par camion génère autant de pollution que d’aller jusqu’à Chicago par train», note Développement PME, en soulignant que le transport intermodal représentait des économies au chapitre de l’entretien des routes pour l’ensemble de la collectivité.

«Il est bien documenté que le passage d’un camion semi-remorque à pleine charge sur une portion d’autoroute équivaut au passage de 40 000 automobiles.»


Article de Gilbert Leduc. Reproduit avec autorisation.

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