Source : Le Soleil
Du mazout échappé par Ultramar a finalement été retrouvé dans le fleuve à la suite de forages additionnels pratiqués dans la glace de la batture par ses équipes d’urgence environnementales, a confirmé un porte-parole du ministère de l’Environnement, Christian Sasseville, hier.
« Il est question ici de 1000 litres. Tout a été pompé. Même des glaces souillées ont été récupérées », a précisé M. Sasseville.
Tôt samedi, à la suite de la rupture du drain d’une conduite de sa raffinerie Jean-Gaulin, entre 8000 et 10 000 litres de mazout lourd se sont retrouvés dans l’environnement de la ferme expérimentale Thomas-Chapais, dans le quartier Saint-David, à Lévis. Du mazout qui par gravité a ensuite coulé jusqu’au bas de la falaise, en direction du fleuve Saint-Laurent.
Des digues et des estacades ont été immédiatement mises en place par les équipes de la pétrolière pour éviter que le produit polluant ne se retrouve au fleuve. à l’évidence, il y a quand même eu infiltration.
Une première série de forages pratiqués dimanche au fleuve n’avaient rien décelé.
à la direction régionale du ministère de l’Environnement, dont des représentants sont sur les lieux de l’accident depuis le début, diverses hypothèses sont soulevées. Ou l’hydrocarbure a atteint le fleuve au début, ou les eaux de la haute marée de dimanche soir ont sauté les digues et ont ramené du mazout en redescendant, ou bien l’étanchéité des digues a été incomplète.
Pour la direction régionale de Chaudière-Appalaches, l’incident est maintenant clos.
Chez la pétrolière, le porte-parole Louis Forget a indiqué que «le gros des travaux de nettoyage devrait être terminé au début de la semaine prochaine».
Mais la glace, la neige, la présence d’arbres impliquent que les travaux de dépollution ne soient bouclés qu’au printemps. « Nous voulons nous assurer que tout soit correctement exécuté. Dans l’intervalle, nos pompes, notre appareillage demeureront en place », a souligné M. Forget, évoquant un suivi environnemental serré.