Source: Le Soleil
Un autre projet de construction à Lévis soulève la controverse. Le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) et le Regroupement pour la mise en valeur de la rue Saint-Laurent, qui compte 800 membres, s’opposent à la construction d’un « mur de condos » en bordure du fleuve devant la maison natale de l’auteur Louis-Fréchette.
Selon le vice-président du GIRAM, Michel Lessard, le projet de construire plusieurs condominiums sur cinq étages sur le terrain de l‘ancienne usine L’Hoir, sur la rive du fleuve, est une menace au projet de restauration de la maison Louis-Fréchette.
« On s’apprête à investir 1,2 million $ de fonds publics et de citoyens pour remettre en état un monument cher [maison Louis-Fréchette] aux Lévisiens et, en même temps, on laisse un promoteur bloquer la vue sur le fleuve de ce qui veut devenir un lieu de mémoire, un lieu de culture populaire, un lieu de tourisme et un lieu d’éducation », a-t-il déploré, jeudi, au cours d’un point de presse.
M. Lessard croit que la Ville de Lévis devrait acquérir le terrain situé entre la marina et les installations portuaires bruyantes d’Ultramar et en faire un parc public qui mettrait en valeur la maison Louis-Fréchette. « Ultramar pourrait aussi l’acheter et en faire un parc qui serait utilisé par les cyclistes qui circulent sur la piste cyclable. La pétrolière a déjà acquis des terrains pour en faire des parcs à Lévis », a-t-il suggéré.
Risque pour la sécurité La présidente du Regroupement pour la mise en valeur de la rue Saint-Laurent, Danielle Gagnon, estime que l’arrivée de plusieurs dizaines de nouveaux résidants dans le secteur avec la construction de condos augmentera les risques pour la sécurité dans la rue Saint-Laurent.
« C’est une aberration. La circulation sera plus dense avec les condos. C’est déjà difficile de circuler sur la rue Saint-Laurent, qui est très étroite. Il n’y a même pas de place pour un trottoir », a-t-elle souligné.
De son côté, la mairesse Danielle Roy Marinelli n’est pas favorable à l’acquisition du terrain où seraient construits les condominiums. « Il n’est pas question que la Ville achète ce terrain qui appartient à un promoteur privé. Ça ne sert à rien de faire peur aux gens. Si le promoteur demande une dérogation au règlement, il y aura une consultation publique », a-t-elle affirmé.
Le règlement de zonage permettrait la construction de condos sur trois étages dans le secteur, alors que le projet du promoteur est de cinq étages.