Source : Journal de Lévis
étalement urbain, difficulté de cohabitation avec les citoyens, pipeline, les agriculteurs ont quelques fois la vie dure. Alors que la présence de producteurs agricoles diminue à Lévis, les intervenants du secteur insistent sur l’importance de garder des producteurs à proximité.
« La ville de Lévis nécessite plus de superficie pour le développement, c’est à nous de montrer qu’il est important de garder les terres avec un bon potentiel agricole en fonction », explique Gaétane Dallaire, présidente du syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Kennedy. C’est qu’afin de satisfaire les besoins de développement de la ville, l’acquisition de terres agricoles est nécessaire. Bien sûr, Mme Dallaire reconnaît les besoins de la ville en ce sens, mais elle croit que cette dernière devrait « plus protéger les producteurs contre ceux qui veulent changer les règlements ». En effet, pour réaliser des constructions résidentielles par exemple, une que le zonage soit modifié.
De plus, la construction résidentielle allant en augmentant, les maisons se rapprochent des terres agricoles, conséquemment des fermes, et les résidents y voient des inconvénients, les odeurs entre autres. Mme Dallaire croit cependant qu’avec des compromis, il est possible que les citoyens et les agriculteurs fassent bon ménage. « Il est important de garder une proximité avec l’agriculture », répète-elle. Elle parle des avantages pour la population de la présence d’agriculteurs près de chez nous. Permettant un contact avec une vie rurale et un accès facile à des aliments locaux et frais, les terres agricoles donnent certains avantages de la campagne tout en jouissant des services de la ville.
à propos de consommation locale, Mme Dallaire et Jean-Michel Bordon, directeur général à la Table Agroalimentaire de Chaudière-Appalaches déplorent cependant la quasi-inexistance de produits locaux chez les grandes chaînes alimentaires. Par contre, ils croient qu’il est possible de peser sur l’orientation des grands systèmes, par exemple en incitant la population à effectuer des achats locaux aux dépens des produits provenant de l’extérieur des grandes épiceries. « Il y a une vraie demande des consommateurs et elle est là pour rester », indique-t-il. Ce qui pourrait ainsi faire en sorte de récupérer une part de marché aux grandes chaînes, qui n’auront d’autre choix que de revoir leur stratégie et ainsi favoriser les producteurs locaux.
Selon le Portrait agricole et agroalimentaire pour la Ville de Lévis réalisé en 2007 le nombre de fermes a diminué de 10,7 % entre 1998 et 2007.
Article de Marie-Christine Patry. Reproduit avec autorisation.