Des centres de tri en arrachent, mais VIA tient la route

Par | 13 février 2009 |

Source : Journal Le Peuple

Au cours des derniers mois, la chute subite des prix de certaines matières recyclables a fait en sorte que plusieurs centres du tri du Québec n’ont plus les revenus nécessaires pour financer leurs opérations. Par contre, à Lévis, la Société VIA tire encore son épingle du jeu, mais un petit coup de pouce financier serait le bienvenu.

La situation est à ce point préoccupante que la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, a récemment annoncé des mesures pour soutenir les centres de tri qui sont en difficulté. Du côté de la Société VIA, les nouvelles sont meilleures comme nous l’a indiqué André Poitras, directeur général de la société, lors d’un récent entretien.

« Deux phénomènes contribuent à cette crise, explique M. Poitras, d’abord celui des centres de tri qui acceptent du papier de moindre qualité (# 6 et #7) et ceux qui ont opté pour l’exportation de diverses matières vers l’Asie, qui a considérablement réduit ses importations .» Le papier de qualité #8 que récupère VIA a a toujours la faveur des recycleurs et demeure son meilleur produit.

Ce dernier avoue cependant qu’il y a une baisse dramatique de 50% des revenus pour le plastique, le métal et le carton. «On perd de l’argent actuellement avec ses matières et ce n’est pas mieux avec le verre. Il nous en coûte 100 000$ annuellement pour le traiter et ça n’a pas de valeur de revente», précise M. Poitras. Il croit qu’il faudrait trouver une autre filière pour écouler le verre.

Lévis devra revoir la publicité
En outre, la valeur de l’aluminium se situe en ce moment à 400$ la tonne au lieu de 1 400$ et M. Poitras a choisi de le stocker en ballots en attendant que les prix remontent. D’autre part, les fameux sacs de plastique sont une vraie plaie. La Société VIA en reçoit 60 millions par année. « La Ville de Lévis devra revoir sa façon de publiciser ses consignes de récupération auprès de la population, estime le directeur général. Les petites annonces actuelles, ça ne marche plus! »

Soutien financier temporaire
Dans le contexte de la baisse des prix, André Poitras souhaite que la Ville de Lévis puisse verser 25$ la tonne à la Société VIA pour les matières recyclables qui lui sont livrées. Avec les mesures annoncées, il n’en coûterait que 12,50$ à la Ville. Il ne s’agirait toutefois que d’une mesure temporaire qui ne devrait pas excéder six mois, estime M. Poitras.


Article de Pierre Duquet. Reproduit avec autorisation.

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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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