Source: Le Soleil
Quand elle a acquis les 4,5 millions de pieds carrés de l’abbaye, la Corporation financière Alpha avait en tête d’y développer Les Boisés de l’abbaye, soit 550 unités de logements, un projet porteur d’un investissement de l’ordre des 50 millions $. Il était question de donner une vocation communautaire aux bâtiments de l’abbaye.
Le projet a été bien reçu à l’époque par l’administration de l’ancienne ville de Saint-Romuald. Mais la fusion lévisienne et les changements politiques qu’elle a impliqués, la levée de boucliers des résidants des alentours qui craignaient de voir leurs rues devenir boulevards de desserte du projet, les critiques des verts souhaitant sauvegarder l’endroit et d’autres priorités de l’entreprise l’ont retardé jusqu’à présent.
Selon diverses sources non confirmées, Alpha et Ultramar ont aussi entretenu des échanges, la pétrolière souhaitant acquérir l’endroit pour en faire une autre zone tampon à l’ouest, comme celle du parc des écarts à l’est, pour sa raffinerie Jean-Gaulin et sa nouvelle torchère.
Ultramar intéressée ?
« Nous n’avons rien reçu de leur part (Ultramar). Il n’y a pas eu d’offre d’achat », affirme Linda Dallaire, responsable du développement résidentiel chez Alpha, qui fait néanmoins état d’un malaise à la raffinerie pour le projet résidentiel. Peut-être parce que des plaintes de son voisinage immédiat ayant trait au bruit et à la luminosité de sa nouvelle torchère l’échaudent déjà.
« Notre projet est toujours vivant. Nous avons l’intention de développer bientôt. Nous ne ferons pas sur le site autre chose que du résidentiel. Nous sommes prêts à procéder par phases. Nous en sommes à l’étape de régler des détails d’ordre administratif avec la ville », précise Mme Dallaire à grands traits.
à son avis, il y a toujours « quelque chose à faire » avec l’abbaye. « La structure est toujours solide, toujours bonne », constate-t-elle, concédant qu’il y a « plus de travail à faire qu’auparavant », pour la destiner à un nouvel usage.
« Ce serait le temps que nous obtenions notre permis et que nous puissions arrêter tout ça », ajoute-t-elle, faisant allusion aux outrages que subit l’abbaye.
Ultramar est demeurée muette.