Rabaska : Deux tiers des Lévisiens appuient le projet

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

De quoi établir que le ciment est bien pris, un nouveau sondage vient de confirmer que les deux tiers des Lévisiens appuient le projet de port méthanier Rabaska.

Selon le coup de sonde réalisé début mai par Léger Marketing auprès de 800 résidants de Lévis, 34 % des sondés sont effectivement « entièrement en faveur » du projet et 32 % « plutôt en faveur ».

« C’est le sixième sondage en deux ans, à 3 ou 4 % de différence, c’est-à-dire au niveau de la marge d’erreur, qui confirme l’appui des Lévisiens au projet », a observé la porte-parole de Rabaska, Stéphanie Trudeau.

Dans l’arrondissement Desjardins, qui accueillera le projet le cas échéant, l’appui se situe à 62 %. Il est de 67 % dans Chaudière Ouest et de 70 % dans Chaudière Est.

Dans les graphiques préparés par Léger, il apparaît en contrepartie que 16 % de ceux qui ont répondu au sondeur sont « plutôt en désaccord » avec le projet de GNL (Gaz naturel liquéfié) et 17 % « entièrement en désaccord ».

Une glissade dans l’opinion des opposants apparaît néanmoins, la sécurité ne se posant plus qu’à la hauteur de 15 % comme motif de rejet du projet, par rapport aux 39 % et 29 % de sondages précédents. Ce sont surtout des raisons environnementales de divers ordres qui sont maintenant citées par les opposants.

De l’avis du président de l’APPEL (Association pour la protection de l’environnement de Lévis), Jacques Levasseur, le sondage de l’entreprise est du même ordre que les précédents, qui vise à « diluer l’opinion de la population exposée aux dangers de Rabaska à travers celle de la population éloignée de toute la grande ville de Lévis ». Celle-ci est ainsi « moins concernés et moins bien informés des risques concrets à la santé tel que dénoncés par les experts mandatés par le BAPE (Bureau des audiences publiques sur l’environnement) ».

La commission mixte présidée par Qussaï Samak, qui a passé le grand projet au crible, doit remettre son rapport à la ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, d’ici à quelque 15 jours. « La commission s’en tiendra aux délais qui lui ont été impartis », a souligné le porte-parole du BAPE, Jean-Sébastien Fillion.

Selon le processus, dès le moment où la ministre aura reçu le rapport, elle pourra le rendre public à n’importe quel moment des deux mois suivants.

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