Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
La Ville de Lévis devra allonger 500 000 $ supplémentaires pour réaliser la construction de son usine d’eau. Ce qui porte à 2 millions $ les dépassements de coûts dans ce projet de 30,76 millions $.
Au départ, la Ville avait prévu une enveloppe supplémentaire de 1,5 million $, soit 5 % de la facture, pour des travaux imprévus. Le conseiller Jean-Claude Bouchard, en avril dernier, avait affirmé au Soleil qu’il était confiant que le budget alloué aux imprévus serait respecté. « On est encore dans les écarts prévus », avait-il indiqué.
Christian Brière, directeur du service des communications, avait pour sa part affirmé que « les travaux sont complétés à 99 % alors en ce qui concerne les avis de changement, il n’y en aura pratiquement plus ».
Mais voilà, « nous pouvons affirmer qu’il nous est impossible de rencontrer cette demande» de réaliser les travaux à l’intérieur de l’enveloppe prévue, écrit le chef du Service de l’ingénierie de la Ville, Louis Dodier, dans un complément d’information adressé aux élus du comité exécutif la semaine dernière.
Depuis, s’ajoutant aux 196 ordres de changements faits depuis le début du projet, de nouvelles dépenses de l’ordre de 490 000 $ ont été enregistrées. Des changements qui devront être approuvés par le conseil municipal bientôt. Cela inclut une réserve de 150 000 $ pour les « imprévus divers ».
« Pour mener à terme la réalisation des différents travaux à l’usine de production d’eau potable, nous recommandons d’autoriser le financement d’un montant additionnel de 502 525 $, correspondant à 1,5 % du coût du contrat initial », écrit encore M. Dodier.
L’ingénieur reconnaît que l’enveloppe de 5 % a été «fixée arbitrairement» et qu’il est plutôt pratique courante de réserver un montant de l’ordre de 10 % pour couvrir les imprévus.
Le projet de l’usine de traitement de l’eau potable de l’arrondissement Desjardins avait été écorché en février par la controverse entourant l’arrestation pour collusion d’un des ingénieurs de Roche, Gaétan Morin, dans le contexte de l’opération Marteau. M. Morin est resté comme chargé de projet à l’usine, mais la Ville lui a retiré les responsabilités qui touchent aux aspects financiers.