Article de Alain Bergeron. MédiaMatinQuébec.
Après son complexe de soccer intérieur à Charny, la Ville de Lévis récidive avec une nouvelle offensive dans le sport: un partenariat public-privé l’incite à se doter d’une patinoire olympique dans le secteur de Saint-étienne, et ce, aussi rapidement qu’à l’automne 2008.
MédiaMatinQuébec a appris que des fonctionnaires de la Ville se penchent actuellement sur un projet conjoint avec la corporation privée qui administre le Centre Bruno-Verret, dans l’ex-municipalité de Saint-étienne. Le projet, évalué pour l’instant entre 2,5 millions et 3,5 millions, consiste à ajouter une deuxième glace à celle déjà existante. La formule connue du «tant qu’à y être» amène la Ville à vouloir en profiter pour que cette patinoire ait les dimensions internationales de 30 sur 60 mètres.
« Tant qu’à faire quelque chose, on souhaite livrer du beau et du fonctionnel, mais sans flafla. Ça irait aussi dans notre souci de combler des besoins pour le sport de haut calibre », nous explique le directeur adjoint au Service de la vie communautaire, François Bilodeau./p>
Délais rapides
L’administration de la mairesse Danielle Roy-Marinelli avait charmé les intervenants du soccer régional, l’an dernier, en favorisant la construction d’un complexe de soccer intérieur en collaboration avec le privé. Cette façon d’agir semble se transporter dans ce projet-ci. D’ici un mois, le conseil municipal devrait déjà se prononcer sur le projet final soumis par les fonctionnaires. « Le projet sera assez bien défini pour se positionner. à partir du moment où on se fait dire go!, on est capable de se revirer de bord assez rapidement et notre objectif demeure de patiner sur cette glace à l’automne 2008 », rapporte François Bilodeau.Prudence
Des discussions se poursuivent entre la Ville et la direction du Centre Bruno-Verret, qui demeure prudente dans ses démarches. « J’ai ce projet en tête depuis 10 ans. Je m’étais essayé une première fois et ça n’avait pas marché, alors je ne veux rien précipiter cette fois-ci », dit sagement le directeur général, Marc Gosselin, à la tête d’une corporation qui existe depuis 27 ans.Les retombées Kalyna Roberge L’enfant chérie de Saint-étienne, Kalyna Roberge, pourrait mesurer les effets de sa carrière internationale en patinage de vitesse, marquée notamment par sa médaille d’argent olympique (en relais) et son titre de championne du monde aux 500 mètres. En construisant une patinoire olympique, Lévis rejoindrait ainsi une tendance des villes qui construisent ou rénovent des amphithéâtres depuis quelques années. «C’est un nouveau projet intéressant pour notre sport et qui contribuerait à son avancement.
On est ravis de voir que notre sport intéresse des villes de plus en plus», souligne Robert Dubreuil, directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec. Lévis pourrait se joindre à un groupe de six autres villes du Québec possédant une patinoire olympique: Québec, Saguenay, Drummondville, Sherbrooke, Trois-Rivières et Montréal. La demande d’un nouvel aréna se fait déjà sentir pour décongestionner les autres arénas bondés du territoire. Cet amphithéâtre n’aurait rien de luxueux, selon le projet, et l’annexer à un aréna déjà existant séduit la Ville puisqu’il permettrait des économies en partageant ses employés et ses équipements (une seule surfaceuse, par exemple).
« On serait bien fou de passer à côté d’une belle occasion comme celle-là », estime François Bilodeau. «Il est clair que la Ville de Lévis souffre d’un manque d’heures de glace. On est même obligé d’en louer à Saint-Gilles et Saint-Isidore», témoigne le président du conseil d’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière Ouest, Philippe Laberge.
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